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Synthèse de la Table Ronde « Au secours, mon métier a changé !!! »

Date Communiqué de Presse : 19 juin 2012

A l’occasion d’une table ronde organisée par PRformance le 7 juin 2012 ayant pour thème « Au secours mon métier a changé » des intervenants venant d’horizons divers ont mis en avant les changements induits par internet dans leur coeur de métier.

Ainsi Didier Plas, fondateur du Groupe Genitech qui numérise des process du service public, Patrick Deleau, fondateur de Legal Suite, progiciel qui automatise la gestion des contrats, Guillaume le Blais, directeur France de Fotolia, et Didier Repelin de Thomas Management, un cabinet conseil de organisation, ont pris la parole chacun leur tour sur les modifications de leur métier suite à l’arrivée du Net.

Une idée commune ressort de leur vision. Oui, le web a modifié leur métier, mais cela peut être vu comme une chance, les processus ayant gagné en valeur.

Selon Didier Plas du Groupe Genitech, internet est ainsi « un formidable outil de communication. L’objectif pour les entreprises est désormais de partager leur savoir et leur savoir-faire à travers internet ».
La solution de Genigraph, e-citiz, a ainsi été mise en place dans les services publics pour créer un guichet numérique qui « permet d’améliorer la qualité de service et la conception du métier d’agent ». L’internaute entrant lui même ses données, l’agent a la possibilité de ne plus faire de la simple saisie, mais « de valoriser son travail en s’occupant de cas plus compliqués » affirme Didier Plas.
De nombreuses erreurs qui étaient commises dans les formes de traitement de l’information sont pratiquement supprimées grâce à la gestion en ligne des données.
Collectivement les usagers peuvent enrichir le système d’information. Nous avons une initiative pilote en cours d’expérimentation à Toulouse : Ubilop qui permet grâce à un téléphone portable de signaler un incident en mobilité et ainsi de faciliter le traitement collaboratif de l’incident.

Dans le domaine juridique, Patrick Deleau de LEGAL SUITE parle d’un métier qui a changé.
L’information a accéléré les choses. Le premier ordinateur (ENIAK) est sorti en 1946. Google a 15 ans, Twitter et l’Iphone ont 5 ans. Dans l’entreprise, les premières applications professionnelles informatiques ont concernés les comptables (années 70) puis les financiers, les commerciaux, le marketing….il restait un bastion qui résistait : les juristes.
“Dans le monde des affaires, 80% des échanges sont régis par des contrats, et l’activité contractuelle a été notre premier objectif en termes de création d’application. Nous avons automatisé les relations contractuelles récurrentes”.
En France, en particulier, on retrouve des traces de notre jacobinisme centralisateur. « Tout contrôler et centraliser… » Si on prend le territoire américain, la population des juristes est bien plus ouverte aux technologies car ils perçoivent l’intérêt « business » à évoluer sur un nouvel outil.
Pour tous, le message de la crise est passé : « Do more, with less » n’est pas une vaine expression de nos jours, surtout pour les juristes qui coûtent cher en matière de dépenses de procès. La finalité des outils informatiques étant le partage, cela a donc entraîné un changement de paradigme dans les directions juridiques des grands groupes et des administrations qui sont les clients de LEGAL SUITE.

Pour Didier Repelin de Thomas Management les contraintes d’efficacité et de productivité sont aussi liées à l’arrivée de nouvelles technologies. « Dans notre métier d’accompagnateur du changement nous essayons d’aider de manière très concrète les équipes à s’adapter aux évolutions demandées. La première crainte à lever c’est que derrière les mots efficacité, productivité et nouvelles technologies, les salariés pensent « on va supprimer mon job ». Or, c’est avant tout l’aide que nous apportons au quotidien aux équipes pour les aider à mieux s’organiser et mieux piloter leur activité qui est au coeur de nos missions.

Des petites sessions de formation théorique sont organisées pour les managers qui dans le milieu industriel sont souvent des bons techniciens qui «ont gravi les échelons » sans nécessairement avoir été accompagnés dans leur évolution professionnelle. Ces sessions suivies d’une application concrète sur le terrain leur permettent de s’approprier des outils de management et mieux piloter au quotidien leur activité et leurs équipes.
Pour lui, sur un projet d’amélioration, 20% est constitué par l’apport d’une méthodologie et d’outils appropriés et 80% par l’accompagnement au changement qui reste le facteur humain essentiel garant de la pérennité du projet. Souvent c’est le contraire qui est observé. Une surreprésentation des outils sans penser à l’accompagnement des hommes. Nous nous rendons compte qu’un projet a été couronné de succès lorsque les personnes qui avaient peur au départ du changement nous disent en entretien post-intervention, « mais comment faisions nous avant ? »

Guillaume le Breis de Fotolia France a conclu la table ronde en parlant du marché des micro stocks de photographies d’illustrations “La naissance de notre métier fait suite à la révolution du numérique. En effet, il y a plus de 20 ans, quand on voulait illustrer une publicité par exemple, on consultait un catalogue d’images via son agence locale et si on ne trouvait pas son bonheur on allait voir une autre agence. Le prix des images était élevé et les licences d’utilisation très complexes.

Avec la généralisation du numérique, on a assisté d’une part à une baisse des coûts de production (plus besoin de pellicules par exemple, démocratisation des appareils photos numériques…) et d’autre part à une accélération des échanges permettant d’accéder librement et très simplement à des millions d’images sur la toile. En démocratisant l’usage de la photo, nous avons créé un nouveau marché et favorisé l’émergence d’une nouvelle catégorie d’utilisateurs.
Fotolia a levé le frein de la barrière prix pour permettre à tous d’acquérir des images à prix abordables et lutter ainsi contre le téléchargement illégal de contenus. Comme pour le marché de la musique, on vend moins cher mais on vend plus afin de compenser la baisse des prix.
“Notre modèle économique a donc eu un impact majeur sur la production et la consommation d’images, sachant que nous nous positionnons actuellement uniquement sur le marché de la photographie d’illustration (pas de photos d’art, ni de photos d’actualité par exemple)”. Nos contributeurs peuvent ainsi se consacrer à leur métier en étant déchargés des contraintes commerciales et bénéficier d’un formidable canal de vente à l’international. Ils restent maîtres de l’indexation de leurs contenus, car ils sont les plus à même de définir leurs mots clés et les conditions d’utilisation liées à leurs visuels.

Conclusion
L’arrivée des technologies a été cité comme l’élement déclencheur de mutations professionnels et de craintes qui sont souvent liées à l’association entre productivité et destruction de valeur humaine. Tous les intervenants décrirent souvent les mêmes enchaînements de situation. Arrivée d’une technologie créant une rupture de process ou de métier, peurs et blocages, écoute et accompagnement et enfin prise de recul et attitude plus positive des personnes concernées par les chamboulements de leur cadre professionnel avec pour certains la reconnaissance de la qualité de travail conquise grâce à la maîtrise de la productivité

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Suzana Biseul RP
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