Sexualité chez les jeunes : encore tabou ?
Plus de 30 000 jeunes femmes entre 15 et 18 ans ont recours à l’interruption volontaire de grossesse tous les ans en France ! C’est le chiffre annoncé par l’INPES dans son dernier baromètre santé. Alors parler de sexualité chez les jeunes est-il encore tabou ?
Face à ce constat alarmant les autorités veulent attirer notre attention sur le fait que beaucoup de jeunes ont, à l’heure actuelle, des rapports sexuels sans utiliser de contraception ou utilisent mal les méthodes existantes. Il semblerait que beaucoup d’entre eux n’osent pas s’informer sur le sujet. Jeannette Bougrab, la secrétaire d’Etat à la jeunesse, a commandé un rapport au gynécologue Israël Nisand sur la contraception et l’avortement des jeunes filles. Dans son rapport, qui sera rendu public dans son intégralité fin novembre, le gynécologue propose parmi d’autres mesures :
- Une meilleure approche de l’apprentissage à la sexualité dans les établissements scolaires. Il faudrait informer les jeunes mieux et plus tôt
- La mise à disposition gratuite de la contraception pour les jeunes
- La diversification des moyens de contraception prescrits aux jeunes
En effet, une expérience menée en Alsace semble montrer que le nombre de grossesses non désirées chez des mineures aurait tendance à baisser grâce au dispositif suivant : les généralistes reçoivent les jeunes gratuitement et se font rembourser la consultation par la sécurité sociale.
Cette méthode semble avoir fait ses preuves et pourrait être généralisée à peu de frais. Elle donne la possibilité aux jeunes et particulièrement aux jeunes femmes de s’informer sur les différentes méthodes de contraception : pilule, implant, DIU, etc. Les médecins peuvent ainsi apporter une réponse à toutes les questions que les jeunes se posent sur leur sexualité et sur les différentes manières de se protéger : Quelle pilule choisir ? Existe-t-il d’autres moyens de contraception que la pilule ? Si je prends la pilule est-ce que je dois aussi utiliser un préservatif ? En cas d’oubli de ma pilule contraceptive, que dois-je faire ?
Et puisque la prévention passe par l’éducation, espérons voir prochainement appliquée, dans tous les établissements scolaires, la loi de 2001 rendant obligatoire l’éducation à la sexualité…
Pour s’informer sur la contraception et les dispositifs mis en place pour les jeunes, rendez-vous sur www.mapremierepilule.com