Résultats de l’étude ECA International sur le coût de la vie pour les expatriés
– Le coût de la vie est désormais plus élevé à Saint-Pétersbourg qu’à Paris
– Paris recule de 4 places et arrive au 39ème rang du classement mondial des villes au coût de la vie le plus élevé
– Oslo détrône Tokyo et arrive en tête des villes les plus chères du monde
ECA International, spécialiste de la gestion de l’expatriation dans le monde entier, publie les résultats de sa dernière étude sur le coût de la vie. Réalisée à partir d’un panier moyen composé de biens de consommation et de services communément consommés par les expatriés, l’étude compare le niveau de prix dans plus de 400 villes et lieux du monde.
Ces données sont utilisées par les professionnels des ressources humaines pour calculer les primes de coût de la vie qu’elles accordent à leurs expatriés. Le coût de la vie pour les expatriés varie en fonction de l’inflation, de la disponibilité des produits et des taux de change, tous ces facteurs pouvant avoir un impact significatif sur le niveau de ces primes.
Certains coûts, comme par exemple ceux relatifs au logement, aux transports et à la scolarisation des enfants, ne sont pas pris en compte dans cette étude. Ces postes de dépenses peuvent influer considérablement sur les packages des expatriés et sont généralement recherchés et traités séparément dans le package de compensation proposé.
Recul de Paris et Tokyo dans le classement mondial des villes les plus chères
Paris a perdu 4 places au sein du classement mondial établi par ECA International et se positionne à la 39ème place. La capitale française a été dépassée par Saint-Pétersbourg qui figure cette année au 32ème rang.
Pour la première fois depuis 3 ans, Tokyo n’est plus la ville la plus chère. Détrônée par Oslo, la capitale japonaise arrive dorénavant à la 6ème place du classement mondial. Bien que les prix aient quelque peu augmenté l’année dernière en Norvège, la couronne norvégienne est restée forte reflétant la relative réussite économique du pays grâce aux grandes réserves de pétrole qui ont permis de maintenir une qualité de vie élevée.
Luanda, la capitale de l’Angola, devance Oslo passe de la 4ème à la 2ème place dans le classement mondial où le coût de la vie est le plus élevé. Cette position élevée dans le classement est due à la difficulté de trouver des biens et des services pour les expatriés dans la capitale Angolaise. Les villes de Stavanger (Norvège), de Djouba (Soudan du Sud) et de Moscou arrivent dans le top 5 des villes les plus chères, devançant ainsi Tokyo.
« Tokyo a toujours été une ville onéreuse, et malgré son recul de 5 places par rapport à l’année dernière, la capitale japonaise reste toujours chère», explique Nelly Le Breton Drnovsky, Business Development Manager d’ECA International. « L’importante dévalorisation du Yen par rapport aux autres monnaies est la principale raison de cette chute dans le classement. En répercussion, les entreprises ont dû revoir à la baisse le pouvoir d’achat de leurs expatriés basés dans la capitale japonaise. Toutefois, il est important de relativiser cette baisse, Tokyo reste la ville la plus chère d’Asie et arrive au 6ème rang du classement mondial. »
EUROPE
Classées respectivement à la 3ème et à la 5ème place du classement mondial, les villes de Stavanger et de Moscou sont les plus chères d’Europe, derrière Oslo. Malgré l’affaiblissement du rouble russe par rapport aux autres devises, le prix du panier moyen calculé par ECA International a augmenté de plus de 10% au cours des douze derniers mois.
Stavanger et Moscou sont suivies par les villes suisses de Zurich (7ème), Genève (8ème), Bâle (9ème) et Berne (10ème) qui, malgré le fléchissement du franc suisse, demeurent dans le top 10 des villes les plus chères au monde.
Avec la crise de la dette dans la zone euro, fragilisant une grande partie des pays de cette région, le coût de la vie a diminué, en raison également de la baisse de l’inflation comparativement à d’autres régions.
Egalement frappé par la crise, Londres a dégringolé de 21 places et se retrouve désormais au 87ème rang. Cela est principalement dû à la dépréciation de la livre par rapport aux autres devises.
Pour la troisième année consécutive, la capitale de la Moldavie, Chisinau, reste la ville d’Europe où le coût de la vie est le plus faible, et figure ainsi à la 225ème place du classement mondial.
ASIE
En Asie, les villes japonaises dominent toujours la tête du classement, avec Tokyo (6ème), Nagoya (13ème), Yokohama (16ème), Kobe et Osaka (21ème ex aequo). Seoul rejoint les premières places du classement pour figurer au 3ème rang des villes les plus chères d’Asie (7ème au classement mondial).
Par ailleurs, Pékin (24ème), Shanghai (26ème), Singapour (36ème) et Hong Kong (38ème) complètent la liste des 10 villes asiatiques les plus chères.
Les villes indiennes continuent de faire parti des moins chères de la région. New Delhi occupe la 200ème place, suivie de Bombay (215ème).
La ville pakistanaise de Karachi reste la moins chère d’Asie et se positionne au 256ème rang du classement.
AMERIQUES
En Amérique du Sud, Caracas a reculé de 21 places et arrive au 33ème rang des villes où le coût de la vie est le plus élevé. Rio de Janeiro est la 4ème ville la plus chère de cette région, malgré une chute de 20 places (52ème rang) dans le classement. Le recul dans le classement de la capitale brésilienne s’explique par l’affaiblissement du real brésilien par rapport aux autres devises, permettant de compenser l’augmentation de 6% du prix des biens de consommation du panier moyen calculé par ECA International.
En Amérique du Nord, Manhattan est la ville la plus chère et décroche la 43ème place, suivie de Vancouver (51ème) qui chute de 9 places.
Malgré une situation économique difficile en Argentine, Buenos Aires est remontée dans le classement mondial et passe de la 76ème à la 64ème place, alors qu’elle ne se situait qu’à la 130ème position deux ans plus tôt. L’inflation dans ce pays est toujours au-dessus de 20%, malgré des signes de ralentissement, alors que le taux de change du peso au sein du marché noir en Argentine est monté en flèche.
AUSTRALIE
Pour la première fois, toutes les villes australiennes ont connu un léger recul au sein du classement. Même si le dollar australien demeure une monnaie forte, celui-ci a subi un fléchissement par rapport aux autres devises. Par ailleurs, le taux auquel les prix ont augmenté a ralenti depuis un an.
Sydney reste la ville la plus chère d’Australie (17ème), suivie de Canberra (23ème), Perth (27ème) et de Melbourne (28ème).
MOYEN-ORIENT
A la 37ème place du classement mondial, Tel Aviv demeure la ville la plus chère du Moyen-Orient. Dubaï a gagné 8 échelons et se positionne désormais au 174ème rang.
Malgré une inflation galopante, l’introduction d’un taux de change flottant en Iran a vu Téhéran reculer au classement pour devenir la ville la moins chère. Toutefois, avec un taux officiel, Téhéran deviendrait la 10ème ville la plus chère du monde, ce qui démontre l’impact significatif que peut avoir la valeur d’une monnaie sur le classement global.
AFRIQUE
En Afrique, la capitale de l’Angola, Luanda (2ème place du classement mondial) demeure la ville d’Afrique au coût de la vie le plus haut. Elle est suivie de Djouba (4ème), Brazzaville (18ème) et Kinshasa (19ème) qui font partie du top 20 des villes les plus chères du monde. Les coûts d’exportation et de transport des produits communément recherchés par les expatriés dans ces villes sont particulièrement élevés. Par ailleurs, le boom des matières premières au cours de ces dernières années dans cette région a entrainé une appréciation de la monnaie nationale sur les marchés exportateurs de matière première tels que l’Angola.
Certaines villes sud-africaines comme Durban (253ème) ou Cape Town (251ème) font parties des moins chères du monde.
Les villes du Malawi, Lilongwe (230ème) et Blantyre (244ème), ont connu les plus grandes chutes au sein du classement, respectivement aux 138ème et 170ème rangs en 2012. Cette forte baisse du coût de la vie s’explique par la dévaluation de la devise locale (kwacha) suite à l’intervention du FMI auprès du gouvernement malawite d’adopter une monnaie flottante.