Rallye Pékin Paris 2007, Quatrième semaine
Rallye Pékin Paris 2007, Quatrième semaine
Jour « J » – 8 !
Le rallye Pékin-Paris est marqué cette semaine par une étape importante, Moscou.
L’escale dans la capitale Russe permet de recharger toutes les batteries !
Un grand sentiment de soulagement d’être arrivé jusqu’à Moscou : le moral des
troupes est au beau fixe, une journée de repos bien méritée pour tout le monde.
Le commissaire de course est remplacé pour cette seconde partie de course.
Vendredi 15 juin – jour 20 : de Perm à Kazan
Jamais une étape n’a été aussi longue, 700 km. Beaucoup la redoutaient.
Mais malgré cette énorme distance, la course s’est très bien déroulée : ciel bleu, soleil, des paysages de plus en plus verts, Peter Livanos s’en réjouit il s’attendait à bien pire !
Olaf Pothoven et Robertus Van Den Berg arrivent à l’hôtel tout aussi souriants : enfin un jour « sans panne » pour leur Citroën !
Les routes sont beaucoup moins inégales aujourd’hui et nous commençons à nous habituer à la Russie.
Parmi les moins chanceux, on compte la Bentley de Richard et Jill Dangerfield qui n’a pas voulu démarrer et a dû être remorquée. On a aperçu également la La Salle de Bernard Gâteau et Dina Bennett en mauvaise posture, transportée sur un camion. Et enfin la Ford de Charles Stuart-Menteth et Andrew May a dû être secourue après une casse de ressort à l’arrière.
Demain, notre trajet sera nettement moins long, moins de 400 km.
Samedi 16 juin – Jour 21 : de Kazan à Nijni Novgorod
Nous avons accueilli avec joie l’Itala n°2 de Jonathan Turner et Adam Hartley qui nous a rejoint ce matin. On ne les avait pas revus depuis notre étape en Mongolie, à Ulaan Bataar.
Il fait chaud aujourd’hui et le trafic devient de plus en plus chargé au fur et à mesure que nous nous rapprochons de Moscou.
Nous voici à Novgorod, garés dans l’ombre d’une statue géante de Lénine le long de la Volga.
Tout le monde répond à l’appel, sauf deux Chevrolet, la n° 34 de Daniel Rensing et de Michèle Shapiro, correspondante au New York Times et la n° 80 du compétiteur Russe Igor Kolodotschko.
Les problèmes de casse rencontrés hier par Charles Stuart-Menteth lui coûtent une médaille d’or : un sale coup pour cette voiture si bien préparée !
Demain à Moscou, le commissaire de course Kim Bannister cèdera sa place à Martin Clark qui le remplace pour la seconde moitié de l’itinéraire, de Moscou à Paris.
Tous ont droit à un jour « off » lundi, et ensuite, ils suivront les traces du Prince Borghese en direction de St Petersbourg.
Dimanche 17 juin – Jour 22 : de Nijni Novgorod à Moscou
Moscou, enfin ! Comme la Mongolie nous parait bien loin à cet instant là. Nous nous retrouvons dans un grand hôtel à la périphérie de la capitale.
Barry Frost peut bénir l’aide d’un garage russe qui a pu réparer son piston perforé, sans quoi il ne serait plus en course. Les anecdotes foisonnent sur ces aides innombrables : garages automobiles, ateliers de camions, ingénieurs ferroviaires, tous se sont mobilisés avec passion pour venir à notre secours.
Denis Wilson dit « nous avons eu un tel sentiment de soulagement en rentrant dans Moscou .. Retrouver une atmosphère accueillante et … de vrais trottoirs ! »
Demain est un jour de repos, nous allons pouvoir nous promener dans Moscou, nous relaxer et recharger nos batteries pour les 700 km qui restent à parcourir jusqu’à St Petersbourg. Ce break va nous permettre de passer en revue tous les temps de course.
Lundi 18 juin – jour 23 : Journée de repos à Moscou
Les commentaires seront courts aujourd’hui, parce que notre reporter local profite aussi de ce jour de repos pour rejoindre les autres et visiter Moscou, après avoir fait un petit détour par la blanchisserie !
Demain, nous attaquons la longue route vers St Petersbourg. Il n’y aura pas de chronométrages durant ces 700 km à travers la Russie. La compétition reprendra uniquement dans 2 jours, en Estonie.
Mardi 19 juin – jour 24 : de Moscou à St Petersbourg
Une très longue étape de nouveau, avec 730 km parcourus, mais de loin la meilleure depuis la Chine. Même les vétérans pouvaient rouler à vive allure.
Le piston de la Chevrolet de Frost n’a pas tenu, la voiture est transportée sur un camion, et l’équipage a bon espoir de pouvoir le réparer demain parce que c’est un jour off. A présent, il faut vraiment limiter la casse parce que les jours de repos restants sont réduits à une peau de chagrin. Il n’y en aura plus que 2 avant d’arriver à Paris : St Petersbourg et Dantzig.
La Bentley de Digby Jones et l’Alpine des Roberts ont fini par nous rejoindre après avoir enduré de multiples aventures …
Certains équipages avaient choisi de partir à St Petersbourg directement, sans faire de halte à Moscou. On les comprend, St Petersbourg est une si belle ville, qui rappelle Prague et son côté intemporel.
Nous profiterons au maximum de cette journée demain avant de partir pour Tallin. L’atmosphère change à l’idée de rentrer en Europe. Nous allons recommencer une série de courses contre la montre et cela nous redonne à tous du « mordant » !
Mercredi 20 juin – jour 25 : Journée de repos St Petersbourg
Parlons un peu de nos équipages… dans les groupes, il y a toujours des « phénomènes », des « personnalités ». Cette année encore, nous avons un étrange personnage, il parle peu, on ne le voit jamais dans les bars ni dans les restaurants. Depuis la Chine personne ne l’a jamais vu ni manger ni boire, on ne le voit pas non plus à l’hôtel ou très peu, un vrai mystère …Il s’appelle Horst Friedrich, il se dit allemand, il est très élégant, il a une quantité folle de chapeaux tous aussi « class » les uns que les autres qu’il porte de façon désinvolte… Lorsque sa voiture arrive devant les chronométreurs, ils disent à voix basse : « Voilà l’espion allemand qui arrive ! »
Il nous est difficile de mesurer l’importance de « sa mission » dans notre rallye Pékin-Paris. Toujours est-il qu’il est cinquième de la catégorie des « Vintageant ». Notre curiosité va bon train … « sa poche de veste est déformée, on dirait qu’il cache un 9 mm ou encore une flasque en argent Dunhill pour son Schnapps … »
Et quelle surprise hier ! Alors que nous étions arrêtés à un feu à l’entrée de la ville, nous l’apercevons dans sa voiture aux côtés d’une charmante créature, riant à gorge déployée. Comment est-elle arrivée là ? et où est passé son vrai co-pilote surnommé le « complice » ? Peut-être git-il la tête écrasée au fond d’un fossé Sibérien ?
Notre photographe regarde dans son téléobjectif « Peut-être qu’il s’agit de sa femme ? ah oui, sûrement, il l’embrasse longuement » il est tellement surpris qu’il en laisse tomber son appareil photo. Notre « espion » démarre au feu, nous le perdons et depuis nous ne l’avons pas revu !
La curiosité du groupe est à son apogée ! Nous sommes convaincus que cette jeune femme blonde n’est pas sa femme, et nous les imaginons en train d’envoyer des messages codés à Buckingham Palace …
Qui va résoudre l’énigme de ce mystérieux personnage surnommé « l’espion Allemand » ?
Jeudi 21 juin – jour 26 : de St Petersbourg à Tallin (frontière)
11 heures pour franchir la frontière entre la Russie et l’Estonie, c’est le record tristement détenu par Hugo Upton dans sa Lagonda… Un test de patience sans égal ! Le concurrent le plus rapide et le plus diplomate a réussi à franchir la même frontière en 4 heures seulement … Bravo !
Deux courses contre la montre étaient prévues ce jour mais seuls les plus chanceux ont pu les disputer… Un nouveau dilemme pour les organisateurs. Demain, la journée s’annonce plus « normale », et la course reprend ses droits.
Retrouvez les derniers classements
Cliquez ici pour obtenir le classement provisoire au 22e jour !: http://www.pekingparis.com/ppdata/results.php
Et un grand merci toujours :
Au Comité Vendôme qui nous permet d’organiser l’arrivée triomphale de cet extraordinaire rallye, Place Vendôme…
Le 30 juin 2007 à partir de 13h00 la place Vendôme s’ornera de ces voitures d’exception…arrivées tout droit de Pékin. Un spectacle à ne pas manquer.
A la Maison Henriot qui nous accueille dans ses crayères à Reims…et qui va être à nos cotés pour accueillir les concurrents et à Reims, et à Paris !
A la ville de Reims qui accueille les voitures sur la magnifique Place d’Erlon le 29 juin prochain.
Et à Blancpain qui non seulement chronomètre le rallye de Pékin à Paris, mais qui a aussi crée pour cette occasion une montre d’exception ! Un modèle superbe, avec la plaque commémorative du rallye Pékin Paris qui orne sa masse oscillante en or massif, et qui sera éditée en série limitée : 2 fois 134 exemplaires… le nombre des pilotes et de copilotes ayant pris le départ de Pékin, le 27 mai dernier.
Deux rendez-vous à noter :
Place d’Erlon à Reims, le 29 juin à partir de 16h45
Place Vendôme à Paris, le 30 juin à partir de 13h00