Prix immobilier : 2009, l’année de la baisse
Après une relative stagnation des prix de l’immobilier en 2008 (-3%), les notaires révèlent les chiffres du 2e trimestre 2009 indiquant que sur les 12 derniers mois la baisse des prix de l’immobilier ancien en France a atteint 9,3%.
La baisse des prix est répartie sur tout le territoire, à de rares exceptions locales. La baisse concerne tous les types de biens et plus les maisons (-10,2%) que les appartements (-8,4%).
Les facteurs de la baisse
Depuis 1 an, les taux de prêt immobilier sont passés d’environ 5% à 4% pour les taux fixes. Cette baisse des taux permet d’emprunter 9% de plus à mensualité égale sur 20 ans. Que ce soit un crédit immobilier à taux fixe ou variable, le coût d’un prêt immobilier est au plus bas, cela favorise donc l’achat.
Certaines baisses de prix ont été consenties par des personnes désireuses de se débarrasser de leur prêt relais.
Ces baisses s’expliquent de deux façons : d’une part, certains prêts relais pouvaient arriver à échéance et les propriétaires ont donc dû consentir à une baisse des prix importante. D’un autre côté, certains ont préféré vendre leur bien rapidement en constatant que les biens mettaient plus longtemps à se vendre et que les prix commençaient à baisser ; la vente s’est donc faite par crainte de nouvelles baisses des prix immobiliers.
Un soutien sans précédent
Les acquéreurs comme les investisseurs ont pu trouver leur bonheur.
Le Prêt à Taux Zéro a été doublé, les prêts écologiques apparaissent et la déduction des intérêts d’emprunt immobilier pour une résidence principale est toujours maintenue.
Avec la loi Scellier les investisseurs locatifs peuvent simplement déduire de leurs impôts un montant s’élevant de 25 à 37% de l’investissement.
L’acheteur a été favorisé et l’investissement dans la pierre commence à redevenir, dans l’esprit des Français, un placement sûr comme complément de salaire voire de retraite.
Des chiffres avec du retard et sur de faibles volumes
Il faut toutefois regretter que ces chiffres, communiqués par les notaires, concernent les actes définitifs réalisés sur le 2e trimestre 2009 et donc, pour des compromis de vente qui avaient été signés au 1er trimestre 2009.
Ils reflètent donc l’état des prix sur une période de 12 mois où l’activité immobilière était atone avec une chute des transactions de 40% et où les Français craignaient une détérioration de l’économie mondiale.
Depuis quelques mois, grâce aux mesures gouvernementales et surtout la baisse des taux d’emprunt immobilier, l’activité immobilière est repartie à la hausse dans un contexte économique plus favorable.
On peut donc se demander si les prix immobiliers sur les compromis de vente signés ces derniers mois se sont maintenus ou si la baisse s’est poursuivie…