Pourquoi le cancer est-il une priorité de santé publique ?

Les cancers, tous types confondus, remportent chaque année la triste palme de la première cause de mortalité en France, dépassant désormais les maladies cardiovasculaires. La lutte contre le cancer est plus que jamais d’actualité et est un enjeu de santé publique qui s’étend bien au-delà du contexte médical, compte tenu de son impact sur tout un chacun.

Malgré les progrès importants dans le domaine de la recherche contre le cancer, les chiffres concernant ces maladies restent glaçants.

Voici les dernières statistiques divulguées par l’Institut national du cancer, en partenariat avec Santé publique France, le réseau des registres des cancers Francim et le service de Biostatistique-Bioinformatique des Hospices Civils de Lyon :

• En 2017, le nombre de nouveaux cas estimés s’élevait à 399 626, dont 214 021 hommes et 185 605 femmes.
• En 2016, les décès causés par des tumeurs malignes représentaient 29 % du total des décès (168 064 décès), dont 95 324 hommes et 72 740 femmes.
• Un enfant sur 440 environ sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans, ce qui fait du cancer la quatrième cause de décès entre 0 et 15 ans, mais la deuxième cause de décès après les accidents pour les enfants de plus de 1 an.
• L’incidence du cancer augmente tout au long de la vie. En 2017, les cancers touchant des personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 62,4 % des cancers estimés, tous âges confondus.

Il est néanmoins nécessaire d’aller au-delà des chiffres. Car chaque cas de cancer est avant tout un patient, une personne qui souffre et dont les proches voient leur vie bouleversée par l’hospitalisation de leur parent dans un hôpital spécialisé sur le cancer, à Paris ou en province, parfois loin de chez lui. Un patient en cours de traitement voit ses revenus diminuer, et son besoin d’aide augmenter.

Les personnes malades du cancer ont souvent un sentiment d’isolement, sont confrontées à la difficulté de rémunérer des aides ménagères. L’impact est très lourd pour les proches, d’autant qu’ils se sentent impuissants pour soulager les effets secondaires du traitement anticancéreux à domicile.

Aider les centres de lutte contre le cancer en faisant des dons ou en organisant des manifestations dont les recettes sont versées à des établissements et des associations qui luttent contre le cancer, c’est épargner la vie de milliers de malades et le chagrin de la perte à leurs proches.