L’information est un pouvoir, partageons la !
Les DRH prennent conscience chaque jour qui passe des dangers de la fuite des savoirs. Surtout dans les PME ou le départ en retraite de certains collaborateurs expérimentés peut occasionner des dommages parfois irréversibles quand à la pérennité de l’entreprise.
Finalement il en aura fallu du temps pour les entreprises, entre un discours tres attaché à une vision humaniste des RH et des actes pas toujours en adéquation. L’urgence a fait le reste, car n’ayons pas peur des mots, la survie de l’entreprise passera toujours par la case Compétences et savoirs.
Reconnaître les immenses savoirs et compétences clés que détiennent les collaborateurs, surtout quand il s’agit de séniors ou de salariés sur lesquels l’entreprise ne compte plus, doit incicter les DRH à la plus grande vigilance. Ces derniers proposent donc aujourd’hui une gestion plus qualitative des Ressources humaines pour conserver la mainmise des savoirs indispensables.
Papy Boom, Generation Y, et un changement de mentalités
La société a bien changé depuis la fin de l’entreprise paternaliste, dans laquelle le salarié obtenait bien plus qu’une simple rétribution salariale. Cette seconde maison comme se plaisaient à le raconter les historiens , faisait coincider Vie privée et Vie professionnelle, le salarié mettait son son destin professionnel entre les mains d’une entreprise protectrice qui l’accompagnait jusqu’à la fin de sa vie. Désormais ce modèle n’a plus cours, chaque entreprise est un lieu de passage provisoire pour des collaborateurs qui maximisent leur interet sur différents axes que sont les salaires, les compétences, la qualité de vie au travail. Des que l’entreprise ne répond plus à leurs attentes, ils la quittent sans regret. Il n’y a plus aussi cette forme de soumission à l’entreprise, les collaborateurs parlent d’égal à égal, abordent tous les sujets sans crainte ni reproche et font même preuve d’un certain culot. D’ou une certaine difficulté quand il s’agit de partager l’information, d’ouvrir un peu leur territoire pour partager connaissances et compétences.
Des savoirs explicites et d’autres plus implicites
Les salariés sont donc dépositaires d’une mine de savoirs – familiarité avec les procédures, expertise métier, contacts – que les entreprises doivent impérativement conserver. Mais la réussite n’est pas toujours au rendez vous.
Des outils de gestion des compétences nécessaires mais pas toujours suffisants
En premier lieu, toutes les entreprises n’ont pas toujours les moyens de mettre en place des solutions logicielles de gestion des compétences. La mise en place de ce type d’outils suppose d’abord de savoir ou se situe avec exactitude la connaissance afin de la maitriser. Le “Knowledge Management” la capitalisation des connaissances, via des logiciels spécialisés, suppose donc une démarche globale de l’entreprise et surtout l’adhésion tres forte de la direction à ce type de projet. Essentiellement l’apanage des grands groupes au contraire des PME/PMI, les projets de gestion des compétences traduisent une forme d’inégalité face au traitement de l’information stratégique. Et pourtant les enjeux sont là.
Susciter une dynamique d’ouverture et de partage de l’information via le tutorat et les jeux de management
En second lieu et en dehors de ces savoir explicites et mesurables, existent tout un tas de savoirs implicites, qui font la renommée d’une entreprise, la reconnaissance et la valeur des collaborateurs. Mais transmettre les secrets et les « ficelles » du métier n’est pas chose aisée quand on construit au fil des ans, un savoir faire considérable. Pour inciter au partage, les entreprises ne recourent pas à des logiciels mais mettent en place des démarches de tutorat, de mentorat notamment quand il s’agit pour un sénior de prendre sous son aile un jeune diplomé. En allant plus loin, on parle même de redynamisation des séniors à qui l’on confère ce rôle stratégique de transmission des savoir et des compétences.
Rien ne remplace l’expérience
Il est également possible de susciter de nouveaux comportements, de nouvelles attitudes en recourant à des jeux de management et autres activités de Team learning. Parce que justement ce type de jeu crée une émulation, une forme d’interdépendance qui fait que l’on ne peut réussir seul et que la réussite suppose toujours une démarche collective de partage de l’information.
Le collaborateur et la transversalité des compétences
Ensuite parce qu’aujourd’hui l’entreprise attends toujours plus de ses collaborateurs. Qu’ils se montrent bien sur à la hauteur en terme de compétences et de savoir faire professionnel « pur ». Ca c’est un minimum. Mais en les impliquant sur des projets connexes, limités dans le temps et dans les moyens ( par exemple les task force), l’entreprise marque sa volonté d’accroitre la transversalité des compétences, des connaissances et d’ouvrir les collaborateurs à d’autres horizons culturels.
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