LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA SANTE

Proposé par Michel Martin – contact-presse@humanis-solutions.com

Communiqué de Presse du 9 mars 2006 – Christophe de Bellabre, gérant de la société HUMANIS SOLUTIONS, adresse à Monsieur Xavier Bertrand, Ministre de la Santé et des Solidarités, une lettre ouverte afin de l’interpeller au sujet de bien-fondé du remboursement des substituts nicotiniques par la Sécurité Sociale. Voici le texte de ce courrier :

« Orléans, le 9 mars 2006

Lettre ouverte à
Monsieur Xavier BERTRAND
Ministre de la Santé et des Solidarités

Monsieur le Ministre,

Actuellement, vous développez un nouveau plan de lutte contre le tabagisme et vous avez consulté certaines organisations dont l’activité est liée au tabac et/ou au sevrage.

Dans votre démarche, et c’est bien dommage, vous avez préféré consulter les débitants de tabac plutôt que certaines entreprises privées qui proposent des stages d’arrêt du tabac. Ces entités privées à vocation commerciale obtiennent des résultats que vous semblez ignorés. C’est pourtant ces résultats qui les font exister puisqu’elles ne reçoivent aucune subvention.

Dans votre plan, vous prévoyez la prise en charge des substituts nicotiniques. Cette idée me parait ridicule pour quatre raisons essentiellement :

1) L’efficacité de ces produits n’est pas démontrée et est même pratiquement nulle. Il n’est donc pas logique de prévoir leur prise en charge par la Sécurité Sociale alors que de très nombreux médicaments jugés inefficaces sont très régulièrement déremboursés.

2) Régulièrement, vous souhaitez rendre les Français responsables face à leurs dépenses de santé. Vous êtes en pleine contradiction et là aussi, il faut être logique. Le fumeur ayant de l’argent pour acheter des cigarettes, en a donc pour acheter des substituts ou, mieux encore, prendre en charge, lui-même, le coût de son sevrage d’une manière générale, d’autant que si le fumeur arrête de fumer, il n’a plus besoin d’acheter de cigarettes.

3) A-t’on réellement besoin d’user de substituts nicotiniques pour réussir à arrêter de fumer ? Donne-t’on des substituts à base d’héroïne pour sevrer les héroïnomanes ? Des substituts à base d’alcool pour sevrer les alcooliques ?… Qui fournit la nicotine aux fabricants de ces substituts ? C’est la seule vraie question qu’il faudrait se poser au sujet des substituts…

4) La dépendance au tabac (comme c’est le cas pour beaucoup de dépendances) est très majoritairement psychologique et il n’est donc pas nécessaire et même parfaitement inutile d’utiliser des produits qui ne pourraient dans le meilleur des cas soulager qu’une dépendance physique et qui, je rappelle, est très faible pour le tabac.

En conclusion, continuer à faire croire aux fumeurs que l’on peut arrêter de fumer en remplaçant les cigarettes par des patches, qu’arrêter de fumer, c’est difficile et que c’est un vrai parcours du combattant… n’est vraiment pas leurs rendre service ni rendre service à la collectivité.

Réussir à arrêter de fumer, c’est assez simple dès l’instant où l’on sait comment faire. Il faut déjà commencer par écrire l’énoncé dans le bon ordre : le problème n’est pas d’arrêter de fumer mais de fumer ! C’est peut-être ce qui explique les résultats obtenus par nos stages d’arrêt du tabac, sans aucun médicament et en quatre heures seulement, stages qui s’adressent aux entreprises comme aux particuliers.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération,

Christophe Fradin de Bellabre,
Gérant, »

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