Les nouveaux défis de la sureté/sécurité & comment y répondre
Pour la troisième édition de sa conférence annuelle, le CDSE a fait le plein de la salle mise à sa disposition dans le tout nouveau centre de l’OCDE près du château de la Muette à Paris.
En effet ce sont près de 400 participants qui se sont réunis dans ce haut lieu de la réflexion stratégique international.
Ce succès sûrement dû en partie à l’équipe dirigeante du CDSE et au dynamisme de son délégué général, Olivier Hassid, est aussi l’écho de la montée de la crainte face au futur chez tous les acteurs économiques, à la fois relais de l’exigence de « risque zéro » des populations et du frisson que la crise financière et économique que nous traversons à fait passer chez les investisseurs et les dirigeants d’entreprise.
Que la sécurité et la sûreté soit une composante essentielle de la gestion globale et intégrée des risques, nul n’en doute, mais la fonction technique où les spécialistes de la sécurité sont si présents est-elle le creuset où devrait se fondre l’ensemble des gestions de l’incertitude, source des peurs, c’est un autre pas que je ne saurais franchir.
C’est bien entendu à Alain Bauer qu’il revint d’ouvrir les débats, le criminologue bien connu et maître d’oeuvre de la réforme de l’INHES et de l’IHEDN. Ensuite la conférence a offert une tribune au représentant de l’EDHEC, le professeur Bertrand Monnet, pour dévoiler les principales conclusions d’une enquête menée conjointement avec le CDSE qui a apporté de nombreuses confirmations sur ce que craignent les entreprises.
Une surprise relative est que la piraterie maritime est largement dépassée au hit parade par la piraterie routière, pour être moins spectaculaire, elle est aussi beaucoup plus fréquente et touche un éventail beaucoup plus large d’opérateurs économiques.
Parmi les actes de malveillance les plus redoutés, on retrouve les « classiques fréquents » vol et fraude interne, ou les « émergents devenant majeurs » comme l’intrusion dans les systèmes informatiques et les vols d’identité des entreprises.
L’enquête portait sur 34 crimes ou délits classés en 4 grandes catégories :
– Prédation des ressources : vol, fraude interne, piraterie, extorsion
– Parasitisme : blanchiment d’argent, trafics illicites
– Destruction : meurtres, attentat sur des sites, dégradation, vandalisme
– Compétition : contrefaçon, attaques de marque, détournement et privatisation, lancement de substitution, espionnage industriel.
Ensuite, l’enquête valide les principaux auteurs, les impacts et les acteurs de soutien.
Les conclusions de l’exposé ont reposé sur le jeu de mot habituel entre risque systémique et risque systématique.
Le premier étant celui qui agit par contagion, comme la perte de confiance qui suivrait une faille informatique au niveau de données confidentielles (banques, santé) et celui qui est le prix à payer pour exercer un métier (convoyeurs de fonds, etc.) …
Ne manquez pas l’intégralité de cet article Ecrit par Pr Jean-Paul louisot dans le numéro 157 du 15 janvier 2010 de RiskAssur-hebdo.
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