Les grandes entreprises françaises encore mal équipées pour préserver leur compétitivité mondiale
D’après le 1er baromètre des pratiques de veille stratégique des grandes entreprises françaises, réalisé par Digimind (www.digimind.fr) et l’IAE d’Orléans, la plupart de celles-ci n’ont pas encore mis en place de dispositifs de veille adaptés pour leur permettre de suivre et comprendre les évolutions de plus en plus rapides et erratiques de leur environnement stratégique.
La veille stratégique au coeur des stratégies de développement et d’innovation
La veille stratégique occupe aujourd’hui une place clé dans les grandes entreprises françaises pour nourrir des stratégies offensives: développer des parts de marché (72%), innover (70%), appuyer sa croissance externe (41%), exporter (40%)…en étroite collaboration avec la stratégie (80%), le marketing (77%) et le business développement (76%).
Focalisée en priorité sur les concurrents (82%), la cellule de veille doit également assurer une veille à 360° pour 20 à 50% des répondants sur les axes économiques, sociétaux, technologiques, réglementaires, financiers ou réputationnels.
De plus, les dispositifs de veille impliquent aujourd’hui plusieurs centaines de contributeurs à temps partiel, et plusieurs milliers de destinataires, avec une organisation de plus en plus transversale pour les dispositifs les plus récents.
Pourtant, comme le note Alice Vin, auteur de l’étude à l’IAE d’Orléans, « Ce 1er baromètre met avant tout en lumière un décalage fort entre d’un côté l’importance croissante de la veille dans l’entreprise pour soutenir sa compétitivité et de l’autre l’absence d’outils adaptés et de méthodes éprouvées pour répondre à cette mission. »
Un manque d’outils et de méthodes adaptés pour maîtriser l’information digitale et faciliter le partage des connaissances
Pour faire face à la croissance exponentielle ces 10 dernières années de l’Internet, considéré comme une source « importante » à « essentielle » par 76% des répondants, les veilleurs passent plus d’un tiers de leur temps à y rechercher de l’information, et jusqu’à 80% dans certaines entreprises – et cela au détriment de la production de contenus à forte valeur ajoutée (analyses, rapports, tableaux de bord,…)
De plus, malgré le temps investi, 80% des entreprises interrogées ne surveillent régulièrement que moins de 500 sources d’information (contre plus 5000 pour les plus performantes), alors même que plus de 80% des entreprises expriment comme 1ère priorité de « ne pas passer à côté d’une information stratégique ».
Principales difficultés invoquées par les responsables de la veille : « la méconnaissance des sources disponibles » et « le manque d’outils adaptés ». Et en effet, plus de 80% des entreprises ne disposent pas de solutions spécialisées couvrant toutes les étapes de la veille, de l’identification et surveillance automatique de sources à la diffusion de rapports et tableaux de bord – en passant par l’analyse et le partage qui sont considérés comme la 2ème priorité du dispositif de veille.
Et Olivier Scheffer, Directeur Marketing de DIGIMIND, de conclure : « Le challenge actuel des entreprises est de développer leur agilité et leur capacité à s’adapter rapidement aux changements de leur environnement, voire à les anticiper. Cela passe par la mise en place de dispositifs performants et adaptés à l’ère de l’information digitale et par la diffusion de bonnes pratiques dans l’entreprise pour développer l’intelligence collective. Car comme l’a compris très tôt Jack Welch, CEO durant deux décennies de General Electric : « Lorsque la vitesse d’évolution du marché dépasse celle de l’organisation, la fin est proche.» »
A propos du 1er baromètre des pratiques de veille des grandes entreprises françaises et du ci-Q
Réalisé dans le cadre d’une collaboration entre le Master SVETIC (Stratégie, Veille d’Entreprise, Technologie de l’Information et de la Communication) de l’IAE d’Orléans et Digimind (www.digimind.fr), le « Baromètre des pratiques de veille des grandes entreprises françaises » a vocation à devenir un indicateur clé de l’évolution de la maturité et de la performance des dispositifs de veille des 1500 plus grandes entreprises françaises.
Cette étude de 45 pages, basée sur 26 critères d’évaluation et un échantillon représentatif de 106 grandes entreprises françaises, a permis de constituer 3 profils types de cellules de veille, des moins performantes aux plus performantes.
Un indicateur global, le Competitive Intelligence Quotient – ci-Q – basé sur 8 critères principaux, permet de rapidement évaluer la performance du dispositif de veille de l’entreprise.
Pour télécharger l’étude :
http://www.digimind.fr/publications/etudes/327-barometre-2007-des-pratiques-de-veille-des-grandes-entreprises-francaises.htm