La manière de se nourrir a une incidence directe, voire indirecte sur notre santé

Sur les études qui arrivent à ce constat, nous en avons retenu deux pour illustrer notre propos :

D’une part il apparaît que les végétariens sont moins exposés aux risques du cancer que le reste de la population et, d’autre part, il existe un lien entre le surpoids et la surmortalité.

Par ailleurs, signalons que le dernier rendez-vous annuel des médecins généralistes a mis l’accent sur le lien entre nutrition et santé.

Le régime végétarien serait un rempart contre le cancer, selon une étude publiée par une équipe d’épidémiologistes de l’université d’Oxford dans The American Journal of Clinical Nutrition.

L’équipe a passé au crible les comportements alimentaires de 63 000 hommes et femmes britanniques depuis les années 1990 dont il ressort que l’incidence de cancer en général est moins élevée, de l’ordre de moins 11% chez les personnes qui ne consomment pas de viande.

Tous les cancers, quelle que soit leur localisation sont concernés par cette diminution, sauf ceux du colon et de la prostate.

Cette vision des choses est mise en doute par le vice-président de l’Institut français, pour la nutrition, l’IFN, selon lequel – généralement – les végétariens ne fument pas, ne boivent pas et pratiquent une activité physique, autant d’éléments connus pour leurs effets protecteurs en matière de cancer.

Autrement dit, il est certain que les personnes qui ont été suivies sont moins exposées que les autres aux cancers des seins, du poumon, du cerveau, du foie et autres, sans que l’on puisse en attribuer les causes à un aspect particulier de leur mode de vie, sauf à pouvoir se référer un jour à d’autres études, pour pouvoir tirer la question au clair.

Selon une autre étude publiée toujours par des spécialistes d’épidémiologie de l’université d’Oxford dans The Lancet, il existe un lien entre surpoids et surmortalité.

Les travaux qui arrivent à cette conclusion reposent sur 57 études prospectives à travers le monde, visant chacune à étudier les liens pouvant exister entre d’une part, l’indice de masse corporelle, l’IMC, calculé en fonction du poids et de la taille et, d’autre part, la fréquence d’apparition de certaines maladies qui affectent la durée de l’espérance de vie.

Lancées dans les années 1970, les 57 études prospectives avaient été menées dans différents pays européens, aux Etats-Unis, en Israël, en Australie et au Japon auprès de près de 900 000 personnes, tout en analysant 100 000 décès survenus durant cette période.

Les différentes analyses statistiques permettent aujourd’hui de confirmer qu’une augmentation de l’IMC correspond à une réduction statistiquement significative de l’espérance de vie.

La réduction de l’espérance de vie moyenne commence à être observée chez les personnes ayant un IMC qui dépasse une fourchette comprise entre 22,5 et 25 Kg/m2, tandis que l’obésité légère est comprise entre 30 et 35 Kg/m2, quant à l’obésité sévère, elle commence à 40 Kg/m2.

C’est pour cette raison que les assureurs saisis d’une demande d’assurances décès, demandent la poids et la taille de la personne à assurer, pour pouvoir calculer son IMC

Au sujet du calcul de l’IMC, RiskAssur-hebdo a développé un simulateur IMC mis à votre disposition, bien entendu gratuitement, sur le site internet du magazine :
http://www.riskassur-hebdo.com/riskassur_imc.php