Keep Alert chasse les contrefaçons en ligne
Lorsque l’on recherche le nom d’une marque de luxe sur internet, il n’est plus rare de découvrir dès la première page de résultat des boutiques présentant des prix imbattables. Leur design est proche du site officiel, les photos et les fiches produit sont originales mais les produits ne le sont pas. Il s’agit de boutique de contrefaçons.
Bien qu’elles aient un nom de domaine intégrant la marque, bien qu’elles présentent les logos des autorités de certification telles que Verisign ou de la FEVAD (Fédération E-commerce et Vente à Distance), on peut les identifier par une orthographe approximative, l’absence de contact postal ou de nom de société, et un nom de domaine détenu par un titulaire asiatique.
Le nombre de ces boutiques croit chaque mois, ce sont souvent des sites dont le contenu est cloné, mais dont le design change, et qui sont accessibles par de multiples noms de domaine.
Leur arrivée récente en première page de Google leur garantit du trafic et donc des ventes : le préjudice financier est réel. En juillet 2012, cinq boutiques de contrefaçons chinoises apparaissaient en première page de Google sur la requête « Louboutin ». On en découvre trois pour la requête Abercrombie. On ne peut que constater l’efficacité de leurs référenceurs lorsque l’ont connait la difficulté de placer un site en tête de liste sur 75 millions de résultats sur la requête « Chanel ».
Détecter les détournements de marques
Keep Alert, la plateforme de surveillance de marques en ligne cible désormais ces contrefaçons. Destinée aux conseils en propriété industrielle et aux service juridiques, elle permet la détection des usurpations de marques au contenant ou à l’approchant pour les noms de domaine, les régies publicitaires (Google Baidu…), et le Web 2.0 (Facebook, Twitter, Youtube, Wikipedia…). Le logiciel détecte les détournements de marques sur les plus de 300 extensions de noms de domaine, en 245 alphabets, et se positionne dans chaque pays pour observer le réseau de façon géolocalisée.
La nouvelle version de la plateforme cible les contrefaçons et regroupe les réseaux de vente illicites.
Disponible depuis cet été, la plateforme effectue une reconnaissance des sites de vente et leur regroupement par serveurs d’hébergement, éditeurs de contenus, ou bureaux d’enregistrement de noms de domaine.
Pour Oakley, ce sont 500 sites de vente de lunettes d’origine chinoise qui ont été identifiés.
Comment agir ?
Il n’est pas simple de mener des actions juridiques sur le territoire chinois mais les juristes disposent de quelques leviers. La procédure UDRP permet d’obtenir la restitution d’un nom de domaine lorsqu’il a été déposé de façon non légitime, sans qu’il soit nécessaire d’agir auprès du déposant qui est souvent un prête-nom. Hermes vient d’obtenir la restitution de 74 noms de domaine liés à des boutiques de contrefaçon.
Une surveillance permanente et une intervention dès la détection
Une action isolée ne suffit pas et la surveillance manuelle est impossible. Il est nécessaire de pouvoir relancer les mises en demeure aussi rapidement et automatiquement que les contrefaisants republient un contenu qui vient d’être supprimé. Keep Alert propose la génération automatique de rapports de constats et un système d’envoi rapide vers les intéressés, éditeurs ou hébergeurs de contrefaçons.
A propos de Keep Alert
Keep Alert est le département surveillance de marques de la société Systonic, spécialiste en sécurité et hébergement internet. La plateforme est destinée aux conseils en propriété industrielle et aux avocats des grandes enseignes et des exportateurs. Elle a séduit 30% des acteurs du CAC 40 en 2012. Trois ans après sa création, son réseau commercial s’étend aux Etats Unis et en Europe.
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