Industrie, recherche et formation des Pays de la Loire se mobilisent pour donner une longueur d’avance à l’industrie française.

Mieux valoriser l’excellence de la recherche publique locale tout en stimulant la recherche privée pour faire émerger des innovations industrielles dans le domaine des « Technologies avancées de production : composites, métalliques et structures hybrides » et ainsi offrir des avantages compétitifs de portée mondiale pour l’industrie française : tel est le défi que se sont lancés les partenaires impliqués dans le projet IRT Jules Verne. Avec des atouts de taille : des savoir-faire industriels d’exception, une grande expérience des partenariats publics-privés, animés notamment par le Pôle EMC2, et un modèle, déjà expérimenté, unique en France : Technocampus EMC2.
Un projet structurant qui rassemble
Déjà rassemblés il y a 4 ans pour donner vie à Technocampus EMC2, les acteurs académiques, industriels et institutionnels de la région Pays de la Loire se retrouvent à nouveau autour de la table. Avec une nouvelle ambition : offrir aux entreprises l’opportunité de créer encore plus de valeur ajoutée à partir des savoir-faire académiques, en assurant une interface plus efficace entre monde de la recherche et entreprises.
Pour cela, il s’agit d’allier, sur un même site d’envergure internationale, formation de haut niveau, laboratoires de recherche appliquée publics et privés, moyens de prototypage et de démonstration industriels et ainsi d’accélérer le passage de l’innovation à l’exploitation industrielle, source de compétitivité. C’est l’objet de la candidature à la création de l’Institut de Recherche Technologique Jules Verne, dédié aux « Technologies avancées de production, composites, métalliques et structures hybrides ». Les principaux acteurs de la recherche et de l’industrie en Pays de la Loire conjuguent déjà leurs forces pour porter cette candidature.« Ce projet est aujourd’hui une priorité majeure dans l’enseignement supérieur et la recherche en région. Les thématiques impliquées sont au coeur de nos domaines d’excellence» déclare Daniel Martina, Président du PRES UNAM (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur université Nantes Angers Le Mans), pilote du projet avec le Pôle EMC2 et le GIP Technocampus EMC2.

L’IRT s’intègre dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir du Gouvernement, volet valorisation de la recherche du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il s’appuie sur un modèle déjà expérimenté sur le terrain : Technocampus EMC2, centre de recherche collaboratif dédié à la mise en oeuvre des composites.« Cette initiative a ouvert la voie, dans notre région, à la recherche partenariale, propice à une meilleure traduction en applications industrielles de notre excellence en matière de recherche académique, volet essentiel à la prospérité et la compétitivité de notre économie. » indique Patrick Chedmail, Vice-Président du GIP Technocampus EMC2.

Si Technocampus EMC2 sera l’un de ses maillons forts, l’IRT Jules Verne aura un périmètre plus large, puisqu’il couvrira le spectre complet des processus de production d’ensembles composites, métalliques et hybrides ainsi que l’intégration des équipements associés. Il permettra de
– Conforter la position des filières industrielles en Pays de la Loire dont le naval, le transport terrestre, l’aéronautique et les éléments structuraux pour l’énergie
– Développer des activités nouvelles par l’innovation, notamment par la création de startups
– Développer les emplois industriels qualifiés (Pays de la Loire, 3ème région industrielle avec 22% des effectifs ligériens travaillent dans l’industrie vs 17% au niveau national)
– Renforcer l’attractivité internationale du territoire tant vers la communauté scientifique que vers de nouveaux donneurs d’ordres de rang mondial

Il s’inscrit également dans la dynamique d’innovation collaborative impulsée par le Pôle de compétitivité EMC2 dans le domaine des matériaux avancés. En 5 ans, son écosystème a généré plus de 120 projets pour un budget global de R&D de 340 M euros, dont 70 ont déjà été financés à hauteur de 264M euros avec 111M euros de soutien public.
«Le projet IRT est un formidable catalyseur d’énergie. Quelle que soit l’issue de notre candidature dans le cadre de l’appel à projet à venir, la forte implication de l’ensemble des acteurs contribuera immanquablement à la naissance d’un écosystème parmi les plus performants au niveau mondial dans le domaine des technologies d’industrialisation des matériaux avancés » déclare Nicolas Orance, Président du Pôle EMC2.

IRT Jules Verne : un budget de 800 M euros sur 10 ans
Résolument orienté vers l’innovation et l’optimisation des processus industriels et la réduction de leur impact environnemental, l’IRT Jules Verne vise à
– Développer de nouvelles filières industrielles à haute compétitivité pour la production de structures complexes équipées
– Contribuer à la conception et l’industrialisation de nouveaux produits grâce au développement de nouvelles technologies et de nouveaux procédés de fabrication
– Concevoir et produire autrement pour la compétitivité des entreprises, par la réduction des coûts, des délais sur des productions de haute qualité, en maîtrisant les impacts environnementaux et énergétiques

Concrètement, les projets développés couvriront par exemple les champs d’actions suivants
– Nouvelle ingénierie de conception des structures navales
– Technologies innovantes d’intégration de structures équipées
– Développement d’ateliers reconfigurables à haute productivité sur la base d’opérateurs médiatisés et d’automates collaboratifs
– L’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour tendre vers l’usine numérique du futur avec en tête de pont la plateforme régionale d’innovation « réalité virtuelle » pour imaginer la production de demain : postes de travail plus ergonomiques, flux & process optimisés pour consommer moins d’énergie…
– Les technologies et procédés de recyclage des matériaux

L’IRT Jules Verne combinera financements publics, avec participation des collectivités territoriales dont la Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole, et investissements privés. Il rassemblera 1000 personnels de recherche et vise à terme la création de 5000 emplois pour l’ensemble du tissu industriel local.

Le calendrier du projet
Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) concernant les “Instituts de recherche technologiques” (IRT) a été lancé le 1er juillet dernier afin de consulter les candidats et leurs partenaires potentiels. Il précède l’appel à projet qui sera lancé à l’automne. La première date butoir est donc le 10/09/10, pour la remise du dossier dans le cadre de l’AMI.
Les grandes étapes suivantes seront
– 2ème quinzaine de septembre : audition des candidats par le comité de pilotage national (Le comité de pilotage est composé de représentants des ministères en charge de la recherche, de l’enseignement supérieur, de l’industrie, de l’énergie et du développement durable. La DATAR est associée aux travaux du comité de pilotage au nom de la coordination avec la politique des pôles de compétitivité)
– Octobre : publication de l’appel à projets
– Décembre : remise des dossiers
– Février 2011 : avis de sélection par un jury international (personnalités scientifiques reconnues au niveau international, personnalités du monde de l’entreprise et personnalités reconnues pour leurs compétences en matière de valorisation de la recherche technologique)
– Printemps 2011 : avis du comité de pilotage national (avec validation du Commissariat Général à l’Investissement) et décision finale par le Premier Ministre

2Mrds euros sont dédiés au financement de 4 à 6 «Institut Technologique de Recherche» (IRT) sur le territoire national.

Ils soutiennent déjà le projet
Académiques
Ecole Centrale Nantes, Ecole des Mines de Nantes, Ecole Polytechnique de l’Université de Nantes, ICAM, l’UNAM

Industriels
ACB, AEROLIA, AIRBUS, CETIM, DAHER-SOCATA, DCNS, EADS, PSA PEUGEOT CITROËN, STX, Cluster NEOPOLIA

Institutionnels
CCI Nantes/St-Nazaire, La CARENE, Nantes Métropole, Région des Pays de la Loire