FERMETURE DE CLASSES DANS LES ECOLES MARSEILLAISES… QUID DES PROMESSES DE CAMPAGNES ?
Marseille, le 05 septembre 2008 – Annonce stupéfiante de l’Inspection Académique des Bouches du Rhône : fermeture de classes ! Les parents d’élèves de l’école élémentaire « Moisson 2 », située dans 2è arrondissement de Marseille sont abasourdis par la nouvelle.
Moisson 2 est classée en « ZEP de centre ville – Ambition Réussite » et à ce titre doit bénéficier de tous
les dispositifs préconisés par les textes majeurs de référence :
– Le rapport Moisan-Simon de 1997 (http://cas.inrp.fr/CAS/archives/relancezep97_98/le-rapport-moisan-simon),
– la Circulaire EN n°2006-058 du 30 mars 2006 relative aux principes et aux modalités de la politique de l’éducation prioritaire, BO n°14 du 6 avril 2006, etc.
Il est difficile de croire que les enseignants de ce groupe scolaire, dévoués, attachés à leur métier, soucieux de la qualité de leur enseignement, puissent conserver leur motivation intacte et assumer leur mission éducative dans des classes surchargées !
N’avait-on pas annoncé « des clases à 17 élèves » ? Monsieur le ministère de tutelle ne s’est il pas engagé récemment sur des dispositifs ambitieux à moyen et long terme ?
Faire des bacheliers « bilingues » – excellente idée !
Force est de constater, qu’aujourd’hui encore lors de l’entrée au collège, 4% des enfants en moyenne ne savent pas déchiffrer un texte et que ce taux monte à 11% en ZEP.
Il n’a pas échappé aux citoyens de la République, que l’heure est aux restrictions. Allons au bout de la logique – utilisons de manière rationnelle les enseignants payés pour « rester chez eux » en attendant la potentielle absence d’un collègue, dégraissons les strates de « l’armée mexicaine » que représentent les structures régionales de l’éducation nationale, sensibilisons les représentants du Ministre à l’intérêt général de l’éducation plutôt qu’à leurs enjeux de carrière.
Nous voulons encore penser que cette décision « à l’emporte pièce » est négociable et pas irrévocable. Le bon sens de nos institutions ne s’est tout de même pas distillé dans les abysses de la seule restriction budgétaire globale. L’avenir de nos Enfants, de la Nation, de la place de nos Ecoles et « Grandes Ecoles » au sein de l’Union Européenne, est en jeu Monsieur le Ministre !
Dans le cas contraire, il sera de notre devoir de citoyens responsables et de « bon père de Famille » de forcer au dialogue constructif les instances nationales et locales pour reconsidérer cette situation critique.
A propos de l’Education nationale : Extrait de la Lettre de Jules Ferry aux instituteurs (17 novembre 1883)
Monsieur l’instituteur, …Mais il va autre chose dans la loi du 28 mars : elle affirme la volonté de fonder chez nous une éducation nationale, et de la fonder sur des notions du devoir et du droit que le législateur n’hésite pas à inscrire au nombre des premières vérités que nul ne peut ignorer. Pour cette partie capitale de l’éducation, c’est sur vous, Monsieur, que les pouvoirs publics ont compté. En vous dispensant de l’enseignement religieux, on n’a pas songé à vous décharger de l’enseignement moral ; c’eût été vous enlever ce qui fait la dignité de votre profession. Au contraire, il a paru tout naturel que l’instituteur, en même temps qu’il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage ou du calcul…
…Non La famille et la Société vous demandent de les aider à bien élever leurs enfants, à en faire des honnêtes gens. C’est dire qu’elles attendent de vous non des paroles, mais des actes, non pas un enseignement de plus à inscrire au programme, mais un service tout pratique, que vous pouvez rendre au pays plutôt encore comme homme que comme professeur.
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