Facebook : Comment protéger le peu de vie privée qu’il vous reste en 4 points

Paris, le 15 Juin 2010 – Les dernières tentatives de Facebook pour inciter les gens à se connecter sur le web ont laissé aux utilisateurs un goût de « surexposition ».

Le plus populaire des réseaux sociaux du monde a décidé que ses 540 millions et quelques d’utilisateurs opteraient pour la “Personnalisation Instantanée”, qui partage d’emblée les informations générales des utilisateurs avec tous les sites partenaires de Facebook : Yelp, Pandora et Microsoft Docs. Par ailleurs, les nouvelles « pages communautaires » vous relient automatiquement vers n’importe quel sujet, marque ou personnalité pour lesquels vous avez exprimé un quelconque intérêt.

Vous savez peut-être que Facebook a débuté comme un service conçu pour les étudiants de l’Université d’Harvard et a prospéré comme une sorte de club élitiste, accessible uniquement aux étudiants des universités, puis aux entreprises et organisations. C’était une sorte d’alternative maligne à l’univers fourre-tout de « Myspace ».

Mais il semble que nous vivions aujourd’hui une situation critique. Il a été largement rapporté que le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg considère que l’ère de la confidentialité est révolue. D’ailleurs, il aurait récemment annoncé qu’il ne croyait pas en la confidentialité. Concrètement, s’il avait créé ce site aujourd’hui tous les réglages par défauts auraient été publics.

Zuckerberg ne fait peut-être que peu de cas à la vie privée, mais nombreux parmi nous sont ceux qui vont postuler pour un nouvel emploi. Une récente étude réalisée par F-Secure évoque que les utilisateurs de Facebook sont particulièrement concernés par le fait que leurs activités online pourraient affecter leurs capacités à gagner leur vie. Et les législateurs aux Etats Unis sont loin d’être enchantés à l’idée de laisser à Facebook la possibilité de consulter toutes les données des utilisateurs. Mais cela n’a pas incité l’entreprise Californienne, à inverser le cours des choses en retirant certains réglages automatiques, comme l’avait fait Google Buzz.

VOUS devez donc prendre une décision. Ce débat sur la confidentialité ne peut pas durer indéfiniment – de nombreux experts dont Robert Scoble s’en sont déjà lassés. Selon moi, il y a 4 façons d’aborder Facebook et son indifférence quant à la vie privée. Choisissez-en une et retrouvez la paix pour toujours.

1. Quittez Facebook et effacez votre compte.

Facebook et vous avez certainement des divergences irréparables. Facebook a prouvé sa tendance à dévoiler chaque aspect de votre vie en ligne. Et cela ne va probablement pas s’améliorer. Et par principe ou par nécessité vous pouvez dire au revoir à Facebook dès maintenant (ici 10 bonnes raisons de quitter Facebook si vous les cherchez).

2. Envisagez l’utilisation d’un pseudonyme

(Attention: je dis bien “envisager” car cela peut être contraire aux modalités d’utilisation de Facebook). En réduisant votre nom de quelques lettres ou en vous prénommant Cochon Latin, vous pouvez rendre difficile voire impossible à quiconque de trouver votre profil. Choisissez un pseudonyme et restez connectés avec vos amis ou leurs pseudonymes. A moins que vous ne soyez un candidat aux présidentielles, Premier Ministre ou Pop Star, il y a de fortes chances qu’on ne vous retrouve jamais.

3. Devenez un expert de la confidentialité sur Facebook.

Vérifiez immédiatement vos paramètres de confidentialité. Effacez chaque application dès que vous avez terminé de l’utiliser. Désengagez-vous de tout ce à quoi Facebook vous a associé et analysez chaque changement proposé dans vos paramètres privés comme si votre vie en dépendait. Mais réalisez que quoi que vous fassiez, vous ne serez pas capable de stopper le partage des données que vous estimez privées.

4. Arrêtez de vous inquiéter pour Facebook et apprenez à vous faire confiance.

Beaucoup d’entre nous sont prêt à échanger vie privée contre utilité. Si vous utilisez Gmail, vous pouvez déjà voir des annonces publicitaires choisies selon vos messages même les plus intimes. La bonne nouvelle avec Facebook c’est que le site se limite à partager seulement ce que vous (ou d’autres personnes) êtes susceptible de publier vous concernant.

L’attitude de Facebook vis-à-vis de la confidentialité des données n’a pas l’intention de changer, donc si vous souhaitez continuer à l’utiliser, il est sûrement préférable de réfléchir avant de télécharger quoi que ce soit et de vous poser la question : « Et si mes futurs petits enfants voyaient ça ? », ou encore, « Et si ça refaisait surface lors d’un entretien d’embauche ? ». Partez du principe que tout ce que vous partagerez sera diffusé sur le net encore plus rapidement que le dernier clip de Lady Gaga. Et si vous décidez de partager ces informations, soyez conscient qu’elles seront accessibles sur la toile pour toujours.

Bien sûr, vérifiez encore une dernière fois vos paramètres de confidentialité, histoire d’être sûr que vous n’avez pas rejoint la communauté de fans de Justin Bieber, simplement parce qu’une fois vous avez osé faire une blague à son sujet…

Mais ne vous inquiétez pas, c’est juste Facebook. On ne devrait probablement pas vous prendre au sérieux.

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