Étude internationale G Data 2011- Perception des dangers chez les internautes
Paris, le 23 juin 2011- L’étude G Data/SSI* menée dans 11 pays auprès de 15 559 adultes âgés de 18 à 65 ans, montre que les dangers véhiculés par Internet sont mal évalués par les internautes. La vieille image de l’infection virale (qui se répand par l’email et à l’action visible) est encore trop présente dans l’esprit des utilisateurs. Mal préparés aux nouveaux dangers, les utilisateurs d’Internet se révèlent aussi trop légèrement équipés en solution de protection. Dans cette étude les internautes français apparaissent comme les plus grands utilisateurs d’antivirus gratuits.
Les internautes sont-ils assez informés des dangers qui les attendent sur Internet, et sont-ils assez équipés pour s’en protéger ? Pour répondre à ces questions, G Data et SSI ont réalisé une étude internationale auprès de 15 559 internautes. Voici une synthèse des résultats de cette étude.
Un antivirus gratuit pour 1 internaute sur 2
La première information notable de cette étude montre que près de la moitié des internautes interrogés dans le monde sont équipés d’une solution de sécurité gratuite. Le faible nombre de personnes non équipées d’une protection constitue un chiffre encourageant. Seulement 4 % des internautes interrogés dans le monde ne disposeraient d’aucune solution de sécurité.
Les résultats en France : Avec un taux de 62,79%, les internautes français sont les premiers utilisateurs d’antivirus gratuits. Loin devant la plupart des autres pays interrogés puisque la moyenne mondiale se situe à environ 48 %.
Des différences entre gratuit et payant peu connues
Le fort taux d’utilisation des logiciels gratuits est conforté par une confiance dans leur niveau de protection. Ainsi, pour près de 44 % des personnes interrogées, la qualité des antivirus gratuits est équivalente à celle des solutions payantes. Une idée liée à la méconnaissance des utilisateurs sur les fonctions de sécurité intégrées dans les produits : près de 83 % des personnes interrogées déclarent que les logiciels gratuits intègrent les mêmes éléments de sécurité que les solutions payantes. Plus inquiétant, 48 % des utilisateurs de solutions gratuites pensent utiliser une suite de sécurité complète. En réalité, uniquement des antivirus seuls sont actuellement disponibles gratuitement et n’intègrent donc pas tous les éléments constitutifs d’une suite (antispam, anti-hameçonnage, pare-feu, filtre HTTP, filtrage d’URL etc.).
Les résultats en France : Avec le plus fort taux d’utilisation d’antivirus gratuit, la France est logiquement le pays où la confiance en ces produits est la plus forte : près de 53% des Français interrogés déclarent équivalente la qualité des solutions gratuites et des logiciels payants. Il est toutefois à noter que près de 10 % des utilisateurs français utilisent des antivirus gratuits tout en ayant conscience qu’ils sont de qualité inférieure aux solutions payantes.
D’anciennes idées qui perdurent
Les internautes sont-ils bien informés des dangers qu’ils peuvent rencontrer sur Internet ? Les résultats de l’étude montrent que la quasi-totalité des personnes interrogées (92,59 %) a une vision obsolète des dangers présents sur Internet. Neuf internautes sur dix partent ainsi du principe qu’une contamination par un logiciel malveillant peut être facilement repérée. De leur avis, le problème se traduit par l’apparition de fenêtres bizarres, de sons ou encore par une panne complète de l’ordinateur. Si cette situation était exacte dans les années 90, elle n’a plus cours aujourd’hui. Les attaques se font maintenant discrètes afin de pouvoir utiliser le plus longtemps possible l’ordinateur infecté à l’insu de son utilisateur (vol de données, intégration dans un botnet…). Dans le registre des mythes qui perdurent, près d’une personne interrogée sur deux pense encore que l’email est le principal vecteur de diffusion de malware (54,42 %) ou qu’il est impossible d’être infecté par une simple navigation sur un site Internet (48,33 %). Autant de fausses idées qui peuvent amener à des comportements risqués.
Les résultats en France : Les internautes français se situent dans la moyenne mondiale concernant les questions relatives à la sécurité. Une situation qui montre que beaucoup de chemin reste encore à parcourir. Seulement 7 % des Français interrogés acceptent par exemple l’idée qu’une infection puisse être totalement silencieuse pour sa victime.
Stephanie Kayser, Country Manager France : « Cette étude met en évidence le manque de connaissance des internautes sur les dangers qu’ils peuvent rencontrer. Beaucoup semblent être restés sur l’idée qu’une infection est visible, comme ce fut le cas, par exemple, avec la très médiatique attaque virale « I love you » en 2000. Mais ceci n’est plus du tout le cas aujourd’hui. » Stephanie Kayser analyse ensuite la partie française de l’étude : « Les résultats montrent aussi l’attrait important des solutions gratuites chez les utilisateurs particuliers français. De manière très pragmatique, il est important pour la santé du réseau que tous les internautes soient protégés, et dans un sens le gratuit y contribue jusqu’à un certain niveau. Mais il est dangereux pour ces utilisateurs de croire qu’un antivirus gratuit constitue une protection complète. Finalement, l’étude montre des internautes mal informés des risques et non équipés des protections indispensables (antispam, anti-hameçonnage ou encore filtre HTTP). Une combinaison de facteurs idéale pour les cybercriminels. »
Des pratiques encourageantes sur les réseaux sociaux
Si la connaissance sur les dangers se révèle parcellaire pour une grande partie des interviewés, l’utilisation qu’ils font des réseaux sociaux montre toutefois une certaine prise de conscience des risques potentiels d’infection. Ainsi, seulement un internaute sur cinq dit cliquer sans discernement sur les liens postés via les réseaux sociaux. Les autres plus prudents se contentent soit d’ouvrir les liens seulement postés par leurs amis (35,20 %), soit de ne jamais cliquer sur des liens postés (46,02 %). De plus en plus souvent utilisé pour diffuser des codes nuisibles, il est en effet conseillé d’éviter les clics trop rapides sur les URL raccourcies.
Les résultats en France : Sur cette question, les internautes français se révèlent particulièrement prudents puisque plus de 60 % des personnes interrogées disent tout simplement ne jamais ouvrir de liens diffusés sur les réseaux sociaux.
Etude complète en français sur le site gdata.fr