Elargissement de l’Europe : Les dirigeants européens se prononcent sur les défis et les opportunités

10% des grands patrons français sont prêts à s’implanter dans les PECO
– Les français sont plus timides que les allemands prêts à 43% et que les anglais à 22%
– 72% des entreprises françaises déjà implantées jugent leur expérience comme bonne
– Tchéquie et Pologne, destinations préférées des entreprises

Paris, le 29 avril 2004 – Proudfoot Consulting, cabinet de conseil en management opérationnel et conduite du changement, a réalisé une étude auprès de dirigeants européens sur l’élargissement de l’Europe, avec la collaboration de l’Institut de sondage Gallup. Quels sont les défis qui pèsent sur les épaules de nos dirigeants européens qui décident de s’installer dans les PECO ? Comment voient-ils déjà leur expérience acquise dans les pays de l’est européen ? Quelle stratégie est propice au maintien de la compétitivité pour les dirigeants français, allemands ou anglais ?

Entre janvier et février 2004 une enquête a été conduite sous la forme d’un questionnaire structuré auprès de 200 chefs d’entreprise d’Europe de l’Ouest. Les dirigeants questionnés appartiennent à des entreprises de plus de 1500 personnes. Le panel comprend à proportion équivalente des cadres dirigeants allemands, autrichiens, britanniques et français. 44,5% des managers interrogés travaillent pour l’industrie, 24,5% pour une entreprise du secteur commercial et 31% dans les services.

L’étude réalisée porte sur :
– les sites actuels des entreprises et les expansions prévues dans les nouveaux pays entrants
– les attentes et expériences des dirigeants vis-à-vis de la délocalisation d’une partie de leurs activités à l’Est
– les obstacles pressentis et problèmes rencontrés dans les PECO
– les avantages et désavantages concrets, notamment en terme de productivité

L’élargissement : une opportunité pour les dirigeants d’entreprises d’Europe de l’Ouest
Premier constat qui ressort de l’étude : la grande majorité des dirigeants interrogés considèrent d’un oeil positif l’élargissement de l’Union à 25 pays membres. Près de 2/3 des dirigeants allemands, autrichiens et français (67% exactement) émettent une opinion favorable. Quant aux conséquences négatives liées à cet élargissement, elles sont perçues différemment d’un pays à l’autre. 29% des dirigeants allemands les anticipent, quand seulement 10% des dirigeants français les craignent.
Ce sont les entreprises non encore implantées qui se montrent les plus réservées sur la délocalisation.

57% des entreprises françaises interrogées sont déjà présentes à l’Est, en majorité en Pologne et en Hongrie.
Le choix de délocaliser reste avant tout une affaire de coûts salariaux. Toutefois les dirigeants français reconnaissent la forte valeur ajoutée de la main-d’oeuvre française, la présence d’excellentes infrastructures sur notre territoire avec au final, une bonne productivité de leurs entreprises.
Les pays interrogés ne délocalisent pas tous les mêmes activités. Allemagne, Grande-Bretagne et France entretiennent essentiellement des sites de distribution dans les pays adhérents, quand les entreprises autrichiennes misent de façon accrue sur la délocalisation de leur production.

Pour maintenir les avantages compétitifs de leurs activités dans leurs pays d’origine, les dirigeants interrogés proposent d’accentuer les efforts de leurs sociétés sur les domaines liés à la recherche, l’amélioration de la productivité, la formation et l’externalisation…

En France, les entreprises pensent que les fonctions sur lesquelles elles feraient porter leurs efforts sont dans l’ordre (plusieurs réponses étaient autorisées) :
– l’observation du marché / l’intelligence économique (86%)
– la R&D et la protection des brevets
– le développement de la productivité propre de l’entreprise (69%)
– la formation
– l’externalisation
– l’augmentation du capital propre
– la rationalisation / baisse des coûts
– la politique d’implantation

Réussir son implantation : une approche différenciée selon les pays concernés
Quels sont les défis à relever pour réussir à s’implanter dans un des dix nouveaux pays adhérents ? Cette question fait également l’objet d’une appréciation différenciée parmi les entreprises. Pour certains pays (Autriche, Allemagne), la maîtrise de la langue et la formation du personnel jouent un rôle non négligeable. Quant à la France et la Grande-Bretagne, l’investissement en technologies et en moyens de communication occupent le premier rang, devant la formation du personnel et la mise au niveau linguistique.

Sur ces résultats, Jean Baron-Mazloumian, Président de Proudfoot Consulting France indique : « Compte tenu de leurs désavantages structurels relatifs (productivité, coût horaire, parité de l’euro), les entreprises françaises doivent tout d’abord, chercher à drastiquement accroître leurs performances et leur productivité dans leurs opérations françaises et européennes. Des gisements de productivité existent encore dans les process industriels et les achats et en matière de productivité commerciale (c’est à dire vendre plus avec les mêmes équipes), et cela avant de planifier et mettre en oeuvre avec succès les délocalisations qu’elles jugent inévitables ».
L’étude complète sera téléchargeable à partir de début mai 2004 sur le site www.proudfootconsulting.com
A propos de Proudfoot Consulting
Proudfoot Consulting, cabinet international de conseil en management, est spécialisée dans les améliorations de performance opérationnelles et financières de ses clients. Proudfoot appartient au groupe MCG, la maison mère qui est cotée à la bourse de Londres. Le rôle de Proudfoot consiste à accélérer les programmes de changement de ses clients et à accroître de manière sensible et durable les résultats en terme de résultat d’exploitation et de cash flow, et ce en modifiant les comportements des hommes en cohérence avec les objectifs de résultats. Proudfoot travaille sur la refonte des processus internes des grandes entreprises et conduit le changement par une approche participative avec ses clients.

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