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Devenir auto-entrepreneur, attention à la partie cachée de l’iceberg

Date Communiqué de Presse : 14 avril 2016

Au moment de la constitution d’entreprise, de nombreux nouveaux entrepreneurs choisissent le statut d’auto-entrepreneur pensant que c’est moins compliqué dans les démarches administratives et que les charges à payer sont moindres. De ce fait, nombreux d’entre eux oublient que le statut d’auto-entrepreneur n’est pas l’idéal pour développer leur business dans le temps. Plafonnement de chiffre d’affaires, problème de crédibilité auprès des clients, tels sont les principaux problèmes que l’auto-entrepreneur rencontre tout au long de son parcours. A cela s’ajoute une rémunération très faible.

Le premier problème, et non pas le moindre, pour le statut d’auto-entrepreneur est celui de la crédibilité auprès des clients. Beaucoup de clients considèrent que les auto-entrepreneurs, démarrant de nouveaux projets, sont des amateurs dans leur domaine d’activité. Du coup, ces clients préfèrent se tourner vers d’autres prestataires avec un autre statut que celui d’auto-entrepreneur. Dans le cas d’un aboutissement d’un accord, le plus souvent, ce sont les clients qui se trouvent en position de force pour la négociation. Pour l’auto-entrepreneur, sa seule marge de manoeuvre pour signer un contrat avec un client est celle d’un rabais ou d’une remise. Pour les grandes sociétés, elles préfèrent nettement se tourner vers des prestataires qu’elles considèrent comme “expert”.

Pour les commerçants (vente de produits), le plafond autorisé en terme de chiffre d’affaires annuel s’élève à environ 80 000 euros (chiffre arrondi), tandis que celui des artisans et des professions libérales (vente de service) est de 30 000 euros (chiffre arrondi). Cette limitation pose problème aux entrepreneurs, surtout lorsqu’ils ne bénéficient plus du système d’aide comme l’ACCRE. Arrivés au stade où ils doivent payer l’intégralité de leurs charges, les entrepreneurs non avertis constatent une diminution importante sur leur revenu. En effet, lorsqu’ils déduisent les différentes charges comme les cotisations sociales, la publicité, les déplacements, frais bancaires, assurance, etc. seuls quelques-uns arrivent à toucher plus de 1 000 euros par mois. Selon un sondage de l’Insee, 90% des 1,3 millions auto-entrepreneurs ayant exercé depuis 3 ans touchent moins de 500 euros par mois. C’est l’une des raisons qu’Antonella VILAND, consultante en entrepreneuriat, avance dans son programme “Comment devenir auto-entrepreneur et ne pas le rester”.