Dans la Sarthe avec la filiale SARTEL d’Axione, le RIP est un facteur innovant d’aide au maintien à domicile des personnes âgées

En mai 2012, dans le cadre du Schéma départemental en faveur des Personnes Agées 2010-2014, le Conseil général de la Sarthe lançait l’appel à projets « Expérimenter les NTIC dans l’aide à domicile » auprès des services d’aide à domicile (SAD) agréés et impliqués dans la prise en charge et l’accompagnement médico-social des personnes âgées sur les territoires de l’expérimentation.

Le Département souhaite expérimenter un outil de communication moderne, type bouquet de services, avec pour objectifs :

– Le suivi de la santé et de la sécurité des personnes âgées vivant à domicile,
– Le maintien du lien social avec la famille et le réseau amical,
– Ja coordination des intervenants chez la personne âgée.

Cette expérimentation concerne trois territoires : deux territoires ruraux et un territoire urbain, celui du CLIC* (Centre Local d’Information et de Coordination) du Mans.

(*) CLIC : lieu ressource, d’accueil et d’écoute, guichet de proximité à disposition des personnes âgées et de leur entourage. Les CLIC ont une vocation pluridisciplinaire qui prend en compte tous les aspects de la vie quotidienne des personnes âgées.

L’implication de sartel dans l’expérimentation

C’est dans ce cadre que l’association Aide à Domicile AAFP/CSF (www.aidedomicile72.com), agréée qualité par la Préfecture de la Sarthe, a fait appel à Sartel (www.axione-sartel.fr) en tant qu’opérateur capable de fournir les services télécoms en marque blanche (NB : l’appel à projets stipulait que les candidats devaient obligatoirement associer un opérateur à leur offre).
L’association Aide à Domicile fait également appel à la société Innovox (www.innovox.fr) qui fournit la plateforme hard et soft (boîtier d’alerte, détecteur de chute, tablette Visiovox et applicatif hébergé sur serveur centralisé).
« Avec Sartel, délégataire de service public Haut Débit, le Conseil général de la Sarthe est pleinement maître de sa politique d’assistance numérique à domicile envers les populations seniors de son territoire », souligne Stanislas Lobez Directeur de Sartel.

Axione est un partenaire d’Innovox depuis plusieurs années. Ensemble ils ont collaboré pour le développement d’une plateforme de visio-assistance (primée aux trophées du grand âge en mai 2010) qui permet de prolonger le maintien des personnes âgées à leur domicile ; la solution assure notamment la transmission de données médicales à distance pour établir un premier diagnostic en cas de malaise ou de chute.

Le domicile de la personne âgée n’a qu’un seul interlocuteur : l’association « Aide à Domicile » qui utilise les liaisons adsl en dégroupage partiel sécurisées et supervisées en permanence par Sartel sans aucun opérateur intermédiaire.
L’association délivre directement ses services aux personnes âgées au travers de la plateforme de services et des serveurs innovox (www.innovox.fr/concept.html).

Les équipements mis en place par innovox chez la personne âgée afin d’assurer son maintien à domicile au travers de liens numériques sécurisés :
Un terminal de téléassistance Quiatil Plus, équipé des périphériques :
– un déclencheur montre ou un déclencheur de chutes (selon la personne à équiper)
– un détecteur de fumée connecté permettant l’alarme locale et à distance
– un détecteur infrarouge d’activité
Une tablette tactile Visiovox permettant le maintien du lien social avec la famille et le réseau amical ; la téléassistance avec une visiophonie avec le centre de téléassistance et la coordination des intervenants avec les liens directs avec l’association Aide à domicile et les possibilités de liens avec les CLIC, les services de soins et les autres partenaires.

L’expérimentation en cours concerne 40 personnes âgées résidant sur le territoire du CLIC du Mans et bénéficiant gratuitement de cet équipement (coûts pris en charge par le Conseil général). Au quotidien, la tablette leur fournit divers services :
– la visio-assistance : une communication visiophonique permet la levée de doute en cas de chute.
– la visiophonie avec la famille, les proches…
– l’enregistrement de mémos : messages enregistrés du type « mamie, pense à prendre tes médicaments ».
– des usages ludiques et des informations : jeux d’entraînement cérébral, cadre photo numérique, météo locale, presse locale, programme tv…
– une messagerie : envoi de courriels ou de sms.

L’enjeu humain de l’expérimentation est considérable puisqu’il s’agit de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et de stimuler leur activité quotidienne dans les meilleures conditions tandis que l’espérance de vie ne cesse de s’allonger : aujourd’hui les personnes âgées de plus de 60 ans représentent 23% des Sarthois, en 2040 elles constitueront plus du tiers de la population départementale (source : La Sarthe, magazine du CG72).

L’expérimentation a démarré début 2013 avec la mise en place technique sur le 1er semestre et une expérimentation opérationnelle démarrée en juin et pour se terminer fin 2013 par la restitution des résultats au Conseil général de la Sarthe.

L’expérimentation montre l’impact du numérique et des solutions domotiques pour le maintien à domicile des personnes âgées. Sécurisation, suivi de la santé, rupture de l’isolement (via la transmission voix-image-données), mutualisation des liaisons numériques (et donc réduction des coûts) figurent parmi les bénéfices de ce type de projets. A l’issue de cette phase d’expérimentation, le Conseil général tirera les conclusions techniques et d’usages pour envisager la reproduction ou la déclinaison du projet en vue d’une généralisation du service.
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Entretien avec Marina Besseau du Conseil général de la Sarthe. Chargée des relations avec les services d’aide à domicile et de la coordination des signalements des personnes vulnérables.

Quelles raisons ont conduit le Conseil Général de la Sarthe à lancer cette expérimentation ?

Cette expérimentation répond à un besoin identifié dans le cadre du schéma en faveur des personnes âgées 2010-2014. Les dernières années ont été marquées par le développement des nouvelles technologies de communication et de la domotique. Toutefois, même si ces initiatives et expériences françaises sont nombreuses, leurs conditions d’utilisation et plus-values dans l’accompagnement des personnes âgées restent encore à améliorer.
L’expérimentation des démarches identifiées en 2008 à l’occasion de la réalisation du schéma sarthois des services numériques doit permettre de mieux mesurer les plus-values et surtout d’orienter les personnes âgées vers ces nouvelles technologies.
C’est ainsi que le Département de la Sarthe a lancé cette expérimentation de plusieurs outils domotiques.

En quoi le RIP Très Haut Débit opéré par Sartel joue un rôle capital dans la réussite de cette expérimentation ?
Le très haut débit opéré par Sartel joue aujourd’hui un rôle capital dans cette expérimentation car il permet l’utilisation de ces nouvelles technologies chez les personnes âgées les plus isolées, notamment avec le WiMAX. L’expérimentation avec les tablettes numériques permet, entre autres, de rompre l’isolement familial grâce au visiophone.
L’expérimentation est rendue possible grâce au concours de Sartel qui maîtrise parfaitement son réseau et fournit par la même une offre de qualité sur le réseau sarthois.
Son concours aux côtés de l’association Aide à Domicile est apparu comme une évidence au vue de la réflexion globale sur l’aménagement numérique du territoire qu’a mené le Département de la Sarthe et qui a débouché en 2004 à la création d’un Réseau d’Initiative Publique départemental ; la gestion du RIP a été confiée à Sartel qui l’exploite en tant qu’opérateur.

Quelle est aujourd’hui la place des TIC et des services numériques dans la politique territoriale de la Sarthe en faveur des personnes âgées ? Quels sont vos objectifs pour les 10 prochaines années ?

A terme avec des générations de plus en plus connectées, ces outils vont se généraliser. Le schéma départemental personnes âgées se termine fin 2014 et un nouveau schéma pour 2015-2020 va être étudié en 2014 ; celui-ci déterminera la politique du Conseil général pour les années à venir.

Selon vous comment les nouvelles technologies améliorent la qualité de vie des personnes dépendantes (âgées et handicapées) vivant à domicile ? Quelle est la plus-value des dispositifs de domotique, notamment de télé-assistance ?

Ces nouvelles technologies améliorent la qualité de vie des personnes dépendantes sous plusieurs aspects. Tout d’abord, ces outils domotiques permettent une sécurité pour les personnes âgées vivant à domicile. L’expérimentation de la tablette numérique revêt une utilisation plus élargie permettant de lutter contre l’isolement tout en maintenant le lien social par la visiophonie avec les membres de la famille, mais aussi des services d’aide à domicile, du SSIAD* et du CIDPA**.
L’expérimentation permet de mieux coordonner les acteurs du domicile, de rassurer les personnes âgées et leurs proches. La tablette permet également un suivi de la santé, des interventions réalisées par les intervenantes à domicile. La plus-value est le maintien à domicile des personnes âgées le plus longtemps possible avec un sentiment de sécurité et d’autonomie.
La télé-assistance permet ainsi d’alerter à tout moment d’une situation anormale telle une chute, un malaise, un problème de santé.
(*) Services de Soins Infirmiers A Domicile (**) Centre Information Départementale aux Personnes Âgées
A terme, sur le territoire du CLIC du Mans, combien de personnes âgées pourraient bénéficier de ces nouveaux services ? Et sur l’ensemble du département ?
Nous sommes dans une phase d’expérimentation auprès de 40 bénéficiaires APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) qui se terminera fin 2013. Une seconde expérimentation est prévue début 2014 en territoire rural.
Il est trop tôt pour envisager une généralisation de l’expérimentation. Il faut d’abord réaliser une évaluation de ce programme et notamment calculer la plus-value en termes de maintien à domicile pour les usagers mais aussi pour les professionnels intervenants au domicile.

Contact Presse d’Axione :
Agence Isée – Véronique Massé, v.masse@isee-communication.fr 06 23 92 26 35