Dans la Loire avec la filiale LOTIM d’Axione : Le RIP est le catalyseur de la coopération des établissements de santé

Dans la Loire l’accès généralisé au très haut débit professionnel sur fibre optique permet d’accélérer le développement des usages de la télésanté. La création en mars 2013 d’un GIE de téléradiologie illustre l’impact des services numériques sur la télémédecine et l’imagerie médicale.

En 2009 naissait dans la Loire le projet de plateforme mutualisée d’échange de dossiers d’imagerie médicale, fruit d’une collaboration exemplaire entre les acteurs économiques, politiques, technologiques et de santé : Conseil général de la Loire, Agence du développement économique de la Loire, Grand Roanne Agglomération, Mutualité française Loire, Carestream, LOTIM Télécom… L’ambition du projet est de créer un coffre-fort de données médicales pour la région Rhône-Alpes.
Cette concertation a conduit, autour du NumeriParc de Roanne, à créer l’un des tout premiers projets en France de ce type, à l’échelle d’un territoire de santé, qui fournit à la fois :

– une offre orientée professionnels de santé et fondée sur une architecture permettant des moyens d’archivage agréés d’imagerie médicale (radios, scanners, IRM…),
– des outils logiciels adaptés développés par la société Carestream,
– des plateformes d’échange configurées en cloud.

L’application est hébergée dans le centre de données sécurisées (certifié ISO27001) du NumeriParc de Roanne dans la Loire, il repose sur le réseau de télécommunications départemental à très haut débit LOTIM opéré par Axione.

« Grâce à notre positionnement d’acteur neutre et à notre ancrage local fort nous avons joué le rôle de catalyseur entre les collectivités locales, les opérateurs spécialisés et le monde de la santé, » explique Bernard Lambilotte, Directeur de LOTIM Télécom.

LOTIM Télécom, délégataire de service public du Conseil général de la Loire pour l’aménagement numérique du département, a déployé un réseau public de télécommunications de 600 km, ouvert à tous les opérateurs du marché. Ce réseau dessert près de 140 zones d’activité en très haut‐débit et permet à plus de 20 000 entreprises et établissements publics d’accéder aux offres concurrentielles de plus d’une vingtaine d’opérateurs.
Cette solution en fait un outil de diagnostic puissant qui a suscité l’intérêt de nombreux établissements de santé en Rhône-Alpes. C’est le CHU de Saint-Etienne qui coordonne la mise en oeuvre de ce programme mutualisé que les spécialistes désignent comme un PACS* territorial (Picture Archiving and Communication System). Il réunit une dizaine de structures de soins locales et régionales. Parmi les premiers à en bénéficier figure la Mutualité Française Loire SSAM, partenaire initial du projet.

(*) Le PACS (Picture Archive and Communication System) est un système informatique qui permet d’archiver, échanger, traiter et interpréter des images médicales numériques dans l’ensemble de l’hôpital et à tout moment.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) a appuyé ce projet dès le début car il contribue à la permanence de soins sur l’un des cinq territoires de santé prioritaires qu’elle a défini en Rhône-Alpes.

L’infrastructure numérique mise en oeuvre a été conséquente, l’archivage des données d’imagerie issues des systèmes d’examens se chiffrant en dizaines de téraoctets. Outre le réseau à très haut débit, des logiciels de partage et d’interprétation ont été développés par Carestream. L’architecture de cloud computing qui a été retenue permet de déporter l’hébergement des données et les traitements informatiques sur des serveurs et des unités distantes en remplacement de solutions de stockage sur des serveurs locaux ou sur le poste de l’utilisateur.

L’histoire du datacenter du NumeriParc : disposant déjà d’un datacenter sur Paris, Carestream était à la recherche d’un nouveau lieu d’hébergement pour poursuivre le déploiement de sa solution logicielle et matérielle dans le domaine de l’imagerie médicale. Le NumeriParc est doté d’un datacenter hautement sécurisé, avec une politique tarifaire attractive et une connexion Très haut débit (THD) grâce à LOTIM télécom. Carestream, agréé hébergeur de données de santé par le Ministère de la santé, s’est ainsi installé au Numeriparc en septembre 2011. Sur sa plateforme, Carestream gère chaque année 400 000 examens pour environ 32 To. Le partage des données médicales permet également de favoriser la collaboration entre les spécialistes, d’éviter la redondance des actes (15 % des examens de radiologie) et de lutter contre la raréfaction des centres d’examens dans de nombreuses régions (source : ARS Rhône-Alpes).

Ce GIE a été mis en place dans la Loire par quatre acteurs primordiaux de la santé : le CHU de Saint-Etienne, la Mutualité française Loire SSAM, la SCM Pourcel Bergson Centre d’Imagerie Médicale et le centre de garde téléradiologique IMADIS. Son objectif est de proposer un service de téléradiologie à toute structure hospitalière, en priorité aux établissements du bassin de santé de la Loire.

Le GIE propose une gestion médicale à distance des actes d’imagerie. Ainsi tout établissement de soins adossé au GIE peut, en complément de sa propre équipe, bénéficier au travers de moyens humains et techniques spécifiques, d’une collaboration médicale permettant de gérer des vacations de scanner, d’IRM, de radiographie conventionnelle programmées en journée ou la permanence des soins en imagerie (nuit ou week-end). D’où l’importance de ce GIE dans un contexte de démographie médicale radiologique défavorable (pénurie croissante de radiologues hospitaliers) dans les établissements de santé et d’un nombre accru de radiologies (74000/an dans la Loire). Le service pourra être à terme proposé à des centres hospitaliers extra-régionaux.
L’architecture technique du GIE s’appuie sur le PACS mutualisé et hébergé au sein du NumeriParc de Roanne. Avec ce projet, l’ARS bâtit une organisation favorisant l’accès à des soins d’égale qualité. Elle met en place une stratégie régionale cohérente basée sur des relais d’acteurs territoriaux. Au-delà, les informations médicales pertinentes des patients pourront être disponibles avec son autorisation via la plate-forme Système d’information en santé Rhône-Alpes (SISRA), portail sécurisé accessible aux médecins qui le prendront en charge ultérieurement.
Dans la mise en place du projet, le GIE bénéficie de l’appui et de l’expérience d’IMADIS, centre de garde téléradiologique assurant la permanence des soins de plus de 3 ans. IMADIS intervient à travers une garde de nuit de ses 30 radiologues auprès de 18 établissements français, dont 6 centres hospitaliers en Rhône-Alpes. La permanence qu’elle assure sera, à travers le GIE, étendue aux capacités du CHU, pour les périodes de nuit et à celles de la Mutualité française Loire, puis à celles de la SCM Pourcel-Bergson, structure libérale d’imagerie médicale, pour les périodes de jour. Cette mutualisation de moyens permet en outre de recourir plus facilement à un éventail de radiologues experts dans différentes spécialités.
Concrètement, le médecin urgentiste, présent sur place aux côtés du patient, prend contact avec le téléradiologue et l’informe de la pathologie du patient. Le téléradiologue de garde communique un protocole d’examen spécifique au manipulateur électroradiologie de garde sur place. Le manipulateur réalise l’examen et transfère les images au téléradiologue. Celui‐ci l’interprète et fait parvenir dans l’heure son compte‐rendu selon un processus sécurisé.
La solution garantit la continuité du service public et une prise en charge de proximité des patients lors de vacations programmées en journée et de la permanence des soins de nuit ou de week-end.

Optimiser et rationaliser les dépenses de santé tout en garantissant l’efficacité et la qualité des soins est un des enjeux majeurs de la santé en France. Réduire l’isolement géographique, augmenter le suivi des soins, promouvoir le télédiagnostic, tous ces aspects concourent à apporter au patient une meilleure qualité des soins, et la région Loire est bien placée.

L’utilisation des technologies et des réseaux informatiques pour véhiculer, avec des normes de sécurité, les données médicales des patients et en permettre le partage représente une réponse importante aux défis. Ainsi, l’accès généralisé à une haute qualité numérique des examens améliorera la fiabilité des diagnostics.

Fort du succès de cette plateforme de téléradiologie, un autre projet de télémédecine libérale reposant sur une plateforme de diagnostic AVC à distance, est en cours de réalisation. Cette plateforme visera à améliorer les temps de diagnostic (celui-ci doit être posé entre 45mn et 2h) pour limiter les séquelles et diminuer les transports non réellement justifiés (coût d’un vol hélico : 2000 euros/h). A suivre.

LOTIM (chiffres-clé)
– Un réseau de 600 km de câbles optiques
– 144 zones d’activités et quartiers d’affaires desservis
– Près de 20 000 entreprises raccordables au réseau
– Près de 80% des lignes téléphoniques dégroupées
– Des débits de 10 à 100 mégabits et plus
– Deux têtes de réseau (Saint-Etienne et Roanne) pour une meilleure sécurisation du réseau
– Des services numériques et des tarifs équivalents à ceux des grandes métropoles européennes
– 45 millions d’euros d’investissement dont 16,5 d’investissement public
– 1900 sites raccordés à ce jour au réseau LOTIM, dont 25% en fibre optique

Contact Presse d’Axione :
Agence Isée – Véronique Massé, v.masse@isee-communication.fr 06 23 92 26 35