A lire sur le site www.actu-ogm.fr : De nouvelles plantes OGM peuvent-elles être autorisées en Europe ?
La situation est paradoxale. Alors que les autorisations de nouvelles plantes OGM se multiplient dans certaines régions du monde, toutes les autorisations sont bloquées en Europe.
En effet, quand le Conseil des ministres européens n’arrive pas à se mettre d’accord sur une autorisation, c’est la Commission, qui au final et au terme d’une très longue procédure, tranche en s’appuyant sur l’avis scientifique de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire.
Plusieurs faits et avis viennent pourtant de remettre en question le processus des autorisations ces jours-ci, voire le bloquer.
Ainsi, le Commissaire européen à l’environnement a rendu public son avis personnel négatif pour deux nouveaux maïs biotechnologiques, sans tenir compte de l’avis des instances scientifiques européennes. Le Ministre allemand de l’Agriculture a pour sa part rendu public ses interrogations sur la possibilité de prendre des décisions politiques au regard des avis scientifiques multiples et au regard de l’attente de la société civile souvent divergente.
Or la paralysie des décisions de demande d’autorisation n’est pas sans conséquences économiques. En effet, une distorsion de marché au niveau mondial s’installe et va aller croissante à cause de la probabilité de plus en plus forte de présence fortuite d’OGM évalués et autorisés en-dehors de l’UE dans les matières agricoles importées. Même si elles ne représentent aucun danger pour la santé, des cargaisons peuvent donc être bloquées. Cette tolérance « zéro » peut induire des surcoûts inutiles d’approvisionnement notamment pour les éleveurs, alors que les prix des matières premières agricoles sont déjà très élevés. A terme, on peut redouter une possible délocalisation des élevages en dehors de l’Union européenne si cette situation dramatique de blocage continue trop longtemps.
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