La contrefaçon des produits de santé
Si la contrefaçon des produits de santé est un phénomène rare en France, du fait de circuits de fabrication et de distribution réglementés qui garantissent une traçabilité satisfaisante, le pays n’en est pas moins menacé par ce fléau sévissant progressivement sur l’ensemble du marché pharmaceutique mondial. C’est dans ce contexte que le 1er Forum National sur la Contrefaçon des Produits de Santé tentera de mettre en place des stratégies préventives et curatives le 27 octobre prochain à l’Hôtel de Région de Bordeaux.
Un fléau grandissant
Bien implantée dans les pays émergents, la contrefaçon s’étend depuis quelques années aux marchés occidentaux. A cela plusieurs raisons : le commerce électronique, difficile à réglementer et l’élargissement des frontières européennes à un espace où les règles de contrôle ne sont pas encore harmonisées. On considère actuellement que 10% (en valeur) du marché pharmaceutique mondial est issu de la contrefaçon. Dans certains pays d’Afrique, ce taux peut atteindre 80% pour des produits aussi essentiels que des vaccins ou des antibiotiques. Le marché américain n’est pas épargné : pour des médicaments récents et coûteux, jusqu’à un tiers des volumes de produits circulant sont issus de la contrefaçon.
L’essor du médicament générique, l’apparition d’acteurs nouveaux issus de pays comme l’Inde, la Chine ou l’ancien bloc de l’Est, combinés au développement du commerce sur Internet sont des facteurs favorisants.
Des effets multiples
La contrefaçon des médicaments, naturellement préjudiciable aux patients, engendre chaque année plusieurs centaines de décès dans les pays émergents. Elle entache la réputation des laboratoires victimes et sème le doute sur les produits originaux. Enfin, elle constitue un préjudice financier conséquent.
Les stratégies de lutte
Les laboratoires pharmaceutiques occidentaux ont alors à mettre en place des stratégies multiples et complexes se situant à des niveaux juridiques et technologiques. Malheureusement, l’adaptation rapide des contrefacteurs et la difficulté pour les laboratoires de définir le niveau de sécurisation souhaité, rend la mise en oeuvre parfois difficile
A la lumière de ces éléments, il semble approprié de réunir autour de ce thème d’actualité des représentants des pouvoirs publics et des industriels afin de réaliser un état des lieux précis de ce fléau contemporain, d’en analyser sa portée sanitaire et économique et de comparer les différentes approches défensives et offensives à mettre en place.
Contacts presse : Céline Dupré / Irina Costa – COMM Santé
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