Sogeclair résiste grâce à l’aéronautique
La société spécialisée dans l’ingénierie de haute technologie dispose d’un carnet de commandes supérieur à un an de
chiffre d’affaires. Porté par le développement de nouveaux programmes dans l’aéronautique (A380, Dassault F7X,
A400M…), et par des besoins croissants de modifications et d’aménagements d’avions, le groupe Sogeclair devrait
encore témoigner cette année d’une belle croissance, même s’il est clair qu’elle sera, conjoncture oblige, inférieure aux
prévisions.
Fort d’un carnet de commandes qui s’élevait, fin juin, à 40 millions d’euros, Philippe Robardey, le directeur général de la
société qui n’est autre que le fils du président, Jean-Louis Robardey mise sur un bond en avant de 29 millions d’euros
en 2001 à 34 millions, au moins, cette année.
Frein sur les acquisitions. “C’est certes beaucoup moins que ce que nous avions prévu au début de l’année (au moins
50 % de hausse par rapport à 2001), mais il a fallu compter avec les reports d’investissements dans le secteur
automobile, dans l’espace et dans les télécoms”, explique le directeur général de la société de 550 salariés,
spécialisée dans l’ingénierie de haute technologie. Mais, ajoute le dirigeant, “la bonne tenue du secteur aéronautique,
avec lequel nous réalisons 56 % de notre chiffre d’affaires, et celle du ferroviaire nous a permis de bien résister dans un
contexte particulièrement difficile”. De fait, le résultat d’exploitation devrait se situer à un niveau voisin de celui de
l’année dernière (1,1 million d’euros).
Le décalage avec les prévisions initiales s’explique également par le fait qu’un dossier de croissance externe a été
différé en raison de la faiblesse des marchés. “Nous allons clairement lever le pied sur les acquisitions, en raison de la
difficulté de lever des fonds aujourd’hui sur les marchés financiers. Priorité sera donc donnée à la croissance interne”,
poursuit le directeur général.
Coté au second marché depuis 1998, le titre a effectivement beaucoup souffert depuis le début de l’année : il affiche un
recul de près de 80 % à un cours qui capitalise à peine plus de quatre fois les prévisions de résultats pour 2003, selon
le courtier CIC Securities.