Protection contre les tentatives de cambriolage : Dissuader et réagir plus vite avec la « double levée de doute »
Pour la 5ème année consécutive, les cambriolages ont progressé en France entre 2012 et 2013, selon les chiffres publiés par l’ONDRP dans son bulletin annuel :
+ 5,17% de cambriolages chez les particuliers (résidence principale et secondaire), soit plus de 246 000 cambriolages dans l’année.
+ 6% de cambriolages sur les locaux professionnels soit plus de 63 700 cambriolages dans l’année.
Source : ONDRP, bulletin annuel 2013
A l’approche des vacances d’été, les français, particuliers et professionnels, s’interrogent sur l’efficacité des systèmes de protection et en particulier sur les solutions de télésurveillance.
La télésurveillance : comment ça marche ?
La télésurveillance est une solution destinée à protéger son domicile ou ses locaux professionnels contre les tentatives d’intrusion. Elle repose sur des systèmes d’alarmes connectés composés d’éléments de détection d’intrusion, comme des détecteurs de mouvements ou des contacts d’ouvertures, connectés 24h sur 24 à un centre de télésurveillance.
En cas de tentative d’intrusion, le système détecte un mouvement ou une ouverture anormale, déclenche une sirène sur site et fait remonter une alerte au système d’information du centre de télésurveillance, dans lequel des opérateurs se relaient 24h/24 et 7j/7.
Différents protocoles de levée de doute et d’intervention peuvent alors être mise en place :
– Si le système d’alarme connecté n’est pas équipé d’un interphone : l’opérateur du centre de télésurveillance doit utiliser une ligne téléphonique classique pour contacter les occupants des lieux pour vérifier s’ils sont sur site et s’il s’agit d’une fausse manipulation, ou non. Cette opération peut prendre parfois plusieurs minutes, le temps de joindre l’occupant sur son téléphone (fixe ou mobile).
– Si le système d’alarme est équipé d’un interphone : l’opérateur établit un dialogue direct avec le site protégé et peut alors en quelques secondes effectuer une « levée de doute » audio. Il demande une identification par code secret, et si celle-ci n’est pas concluante, il procède par escalade en effectuant, à distance, une sommation de quitter les lieux. Cette opération se fait en quelques secondes.
– Si les détecteurs de mouvement ne prennent pas d’image : l’opérateur ne peut pas vérifier par l’image ce qui se passe sur le site. Il ne peut donc pas effectuer la « levée de doute » qui lui permettrait d’appeler les forces de l’ordre : police ou gendarmerie. Il peut uniquement faire appel à un agent de sécurité pour aller constater les faits sur place. Une fois sur place, l’agent de sécurité ne peut pas accéder au domicile et ne pourra donc appeler les forces de l’ordre que si des signes évidents d’effraction sont visibles de l’extérieur. Cette opération peut prendre de plusieurs minutes à ½ heure.
– Si les détecteurs de mouvement capturent des images, ou mieux, s’ils sont équipés de caméras vidéos, l’opérateur pourra visualiser un film de plusieurs secondes, qui démarre dès le déclenchement du système d’alarme. Il pourra alors recueillir des éléments tangibles lui permettant de réaliser la levée de doute : entrée par effraction, visiteur(s) aux visages dissimulés, comportement anormal…
L’apport de la double levée de doute
La double levée de doute audio et vidéo est un élément crucial pour l’efficacité du système de télésurveillance : les sociétés de télésurveillance se doivent de procéder à une levée de doute avant de lancer un appel aux forces de l’ordre, sous peine de payer une amende.
La double levée de doute audio et vidéo permet d’une part, d’interpeller un intrus à distance avec une injonction de quitter les lieux, pour un effet dissuasif et, d’autre part, de lancer un appel aux forces de l’ordre dans le respect de la réglementation en vigueur.