Intervida lance un avertissement sur l’insécurité alimentaire qui menace les victimes du cyclone Stan au Guatemala.
Paris, le 29 novembre 2005.- Selon la Commission Economique et Politique pour l’Amérique Latine (CEPAL), le cyclone Stan a provoqué au Guatemala de nombreux dégâts et pertes, se chiffrant à près de 789 millions d’euros. Cette catastrophe naturelle, qui a affecté 3,5 millions de personnes en octobre dernier, a surtout ébranlé les zones rurales et indigènes, qui enregistrent les taux de pauvreté les plus élevés. Parmi les régions les plus touchées, figurent San Marco et Sololá, deux zones d’intervention d’Intervida, ou l’indice de grande pauvreté atteignait déjà 70% de la population.
La santé nutritionnelle et la sécurité alimentaire au Guatemala figurent parmi les plus précaires en Amérique Latine. Le passage du cyclone n’a fait qu’aggraver la situation en détruisant les récoltes de maïs, d’haricots, de pommes de terre, de blé et de café, qui constituaient les principales sources de revenus et alimentaires de milliers de familles. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) avertit que les régions sinistrées risquent de connaître une importante pénurie alimentaire dans les mois qui suivent.
Les guatémaltèques doivent également subir une augmentation généralisée des prix à la consommation, tout particulièrement sur les produits alimentaires, soit une augmentation enregistrée de 5 à 20% selon les produits, ce qui entraîne des répercutions très négatives sur le pouvoir d’achat des familles si l’on prend en compte que 56% de la population vit avec moins de 1,60 euros par jour. Selon l’Institut National des Statistiques du Guatemala, ce phénomène devrait s’accentuer.
Dans ce climat de désolation, Intervida concentre ses efforts pour couvrir les besoins de base des populations et les aider à reconstruire ce qu’elles ont perdu. Suite au passage du cyclone, Intervida était déjà intervenue dans l’urgence et avait distribué un total de 113 tonnes d’aide humanitaire dont 93 tonnes de nourritures comprenant du sucre, des haricots, du riz, du lait, du sel, du blé et du café ainsi que des biscuits et de l’eau potable.
Par ailleurs, Intervida poursuit ses efforts, dans ses projets de développement durable. Actuellement, 19 communautés reçoivent une assistance dans la diversification des cultures. On instruit également les mères de famille à optimiser la consommation des aliments disponibles. En 2006, il est prévu d’accroître ces actions de sécurité alimentaire à 170 autres communautés.
Intervida a également programmé divers projets de reconstructions pour réparer les dommages causés par le cyclone. Ces reconstructions concernent les productions agricoles, les infrastructures scolaires, sanitaires et les maisons.
Intervida intervient au Guatemala depuis 1996 et développe des projets durables au bénéfice de plus d’1.2 millions de personnes dans 1 764 communautés rurales du pays. Grâce à ces programmes, 333 000 enfants sont scolarisés dans 1 825 écoles publiques. Ce travail de titan peut se réaliser grâce aux équipes d’Intervida composées de 500 professionnels qui s’efforcent de répondre à la situation urgente et dramatique actuelle, et qui contribuent quotidiennement au développement des communautés démunies.
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À PROPOS D’INTERVIDA
L’ASSOCIATION INTERVIDA est une association Loi 1901, apolitique, non confessionnelle et indépendante. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie de milliers d’enfants et de leurs familles dans les zones les plus défavorisées de la planète. Elle intervient au Pérou, en Bolivie, au Guatemala, au Salvador, en Inde, au Bangladesh et au Mali. Actuellement, plus de 400 000 familles en Europe soutiennent plus de 3 millions de personnes dans ces pays, en parrainant des enfants.