DACIA : départ d’une restructuration de marché
Depuis le début de la crise financière, le marché automobile français caractérisé par l’instabilité rend les prévisions bien aléatoires. Cependant, à l’approche du Salon Automobile 2010, notre équipe a souhaité quantifier les intentions d’achat des ménages
afin d’illustrer au mieux la situation actuelle.
Principal enseignement : DACIA, marque de plus en plus plébiscitée par
les ménages, confirme l’attitude utilitariste des automobilistes.
Notre étude confirme l’évolution des ménages vers l’achat rationnel révélée avec le lancement du véhicule Logan en 2005. Ainsi, en six ans, la marque low cost Dacia s’est installée sur le marché avec trois modèles et affiche, en août 2010, un taux de pénétration exceptionnel de 8,2 % dont 5,1 % avec son seul modèle Logan. De plus, la marque s’insinue dans l’esprit des automobilistes. Ainsi, les déclarations des consommateurs nous conduisent à porter à 6 % notre estimation de parts de marché pour DACIA pour toute l’année 2010. Le constructeur roumain pourrait donc dépasser FORD, talonner VOLKSWAGEN et devenir, dans un premier temps, le
second importateur du marché.
A l’horizon septembre 2011, des intentions d’achat en phase avec le trend croissant amorcé en 2005
Près d’un ménage sur cinq (19,5 %), acheteur identifié, cite spontanément DACIA comme choix possible pour son futur véhicule neuf au cours des douze prochains mois. Les écarts constatés entre les intentions et les actes des consommateurs invitent à rester prudents avec les chiffres. Cependant, le poids de ces intentionnistes est
cohérent avec l’historique du marché et tend même à montrer que des
opportunités de parts de marché existent pour d’autres marques.
La multiplication des marques low-cost : hypothèse d’un marché bientôt
dominé par ce concept.
Nous estimons que le segment low cost en France dispose d’un potentiel de parts de marché supérieur à ce qu’il propose aujourd’hui avec la seule marque
disponible. DACIA.
Les résultats commerciaux pharaoniques de celle-ci nous conduisent à nous interroger sur l’existence d’une place sur le marché pour d’autres marques.