L’INRIA fait le point sur le calcul parallèle et distribué :
Sophia Antipolis, le 14 avril 2003
Avec le CNRS et l’Université de Nice, l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) organise cette année – pour la première fois en France – la 8ème édition du colloque international, IPDPS (International Parallel & Distributed Processing Symposium).
Pendant 5 jours, le centre de convention de Nice Acropolis accueillera ingénieurs, chercheurs et industriels venus du monde entier pour présenter les tous derniers résultats de leurs recherches dans les domaines du calcul parallèle et distribué ayant comme infrastructure cible aussi bien des calculateurs parallèles que des grilles informatiques.
Depuis une dizaine d’années, de nombreuses activités de recherche sont conduites dans le domaine des grilles de calcul (aussi appelées GRID en France) . Ces grilles permettent d’espérer qu’un jour, la puissance de calcul et les capacités de stockage disponibles en tout point d’un vaste territoire, seront accessibles de façon simple et économique. En effet, beaucoup croient à la possibilité de réaliser, à moyen terme, de très grands réseaux mettant en commun des ressources informatiques géographiquement distantes, permettant d’effectuer des calculs et des traitements de données à une échelle sans précédent.
Il s’agit en fait de distribuer les moyens informatiques de la même façon que l’on distribue le courant électrique dans les foyers (l’énergie électrique est fournie au consommateur sans que celui-ci se préoccupe de savoir où et par qui elle est produite) c’est à dire de permettre l’accès à des machines à fortes puissances de calcul et à grande capacité mémoire à distance sans forcément être un expert du parallélisme, sans avoir à installer sur sa machine des logiciels compliqués aux interfaces hermétiques, et en pouvant utiliser des codes et des données confidentiels sur les serveurs de ceux qui les développent, ceci de manière sécurisée. D’autres technologies (pair à pair) permettent d’avoir accès à des milliers de micro-ordinateurs et d’exécuter des tâches d’une grande complexité ou en très grand nombre.
Se pose évidemment la problématique de concevoir des logiciels d’exploitation, des algorithmes et des applications qui soient adaptés à ce nouveau type d’infrastructure.
Les applications des grilles de calcul et de données se retrouvent dans tous les domaines scientifiques : physique des particules, climatologie, astronomie, sciences du langage, biologie et génomique, chimie, mécanique, géologie et géophysique, cryptologie, optimisation combinatoire, planification, etc.
En France, une part importante des recherches sur les grilles informatiques sont menées au sein de l’INRIA : au moins 5 équipes y sont fortement impliquées (projets APACHE, OASIS, PARIS, ReMaP et RESO), en collaboration avec divers partenaires du monde scientifique ou industriel.
Michel Cosnard, directeur de l’INRIA Sophia Antipolis et directeur de l’ACI Grid (action de recherche incitative, à l’initiative du ministère de la recherche) confirme l’importance des recherches qui seront présentées lors d’IPDPS : « De véritables grilles informatiques, faisant coopérer leurs différents noeuds de façon transparente, efficace et sécurisée, n’existent que sous forme de prototypes et sont encore loin d’être utilisées en production. Au cours de la conférence internationale IPDPS, des travaux de recherche originaux, dans tous les domaines du calcul parallèle et distribué, y compris des développements de systèmes expérimentaux ou commerciaux, et des stands rassemblant le monde industriel et le monde académique permettront de montrer les avancées dans ce domaine en plein essor de« grilles de calcul ou de données »
Au programme :
– Workshops et tutoriaux le premier et le dernier jour,
– Les trois jours intermédiaires débuteront par des présentations d’intervenants invités et seront centrés sur la présentation de contributions au sein de sessions techniques organisées autour des thèmes de la conférence,
– Les sujets particulièrement actuels seront explorés plus avant lors de tables rondes, ainsi qu’au cours d’autres réunions et discussions ad hoc tout au long de la semaine.
– Exposition : présentations académiques et industrielles
– Tout le programme sur http://www.ipdps.org/ipdps2003/2003_program.html
Plus d’informations sur www.ipdps.org
A propos de l’INRIA
L’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique a pour vocation d’entreprendre des recherches fondamentales et appliquées dans les domaines des Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (STIC). L’INRIA accueille dans ses six unités de recherche situées à Rocquencourt, Rennes, Sophia Antipolis, Grenoble, Nancy, Lille-Bordeaux-Saclay, 3000 personnes, dont 2500 scientifiques (INRIA et organismes associés). Le budget de l’INRIA est de 120 M euros HT, dont un quart de ressources propres (contrats, licences)
L’INRIA joue un rôle déterminant dans 4 domaines de la recherche : réseaux et systèmes ; génie logiciel et calcul symbolique ; interaction homme-machine, images, données, connaissances ; simulation et optimisation de systèmes complexes.
L’INRIA développe de nombreux partenariats avec le monde industriel et favorise le transfert et la création d’entreprises (60) dans le domaine des STIC, notamment au travers de sa filiale INRIA-Transfert, promoteur de 4 fonds d’amorçage: I-Source1&2 dans le domaine des STIC, C-Source (multimedia), T-Source (Télécommunications).
Les collaborations internationales, particulièrement intenses, se traduisent aussi par des actions de formation par la recherche, qui contribuent à l’approfondissement des échanges et au développement.
Pour en savoir plus: http://www.inria.fr