CONSERVATION DU PATRIMOINE BATI
Chapître 1
Une nouvelle association pour la sauvegarde du patrimoine de Sainte Foy Tarentaise
Précieux héritage d’architecture et de nature, Sainte-Foy conserve intacte l’image de la Tarentaise traditionnelle avec sur le bas du versant, les prés, les champs et de jolis hameaux, plus haut les montagnettes et les forêts de sapins, d’épicéas et de mélèzes; au-dessus, quatre vastes cirques glaciaires où les seules constructions sont les chalets d’alpage et les refuges.
La réussite du projet de développement de la station village de Sainte Foy tient en grande partie de l’obligation qu’ont les promoteurs immobiliers de respecter une charte architecturale stricte, imposant l’utilisation des matériaux de pays. Comme autrefois lorsque tous les matériaux servant à la construction, étaient pris sur place : le mélèze, bois dur et imputrescible pour la menuiserie et la charpente, les pierres (quartzites, gneiss) pour les murs, la lauze (schiste) pour la couverture…
Conserver le paysage montagnard apparaît comme une évidence pour la commune de Sainte Foy, l’une des plus grandes de France (11000 hectares) et qui révèle un patrimoine rural et historique extraordinairement riche avec notamment le célèbre village classé du Monal.
Au vu du nombre de hameaux éparpillés sur la commune (environ une centaine dont certains disparus à ce jour), le nombre de chapelles et oratoires est conséquent.
Entretenir le patrimoine Santaférain en association avec la Mairie, tel est le but de la nouvelle «association pour la restauration du petit patrimoine de Sainte Foy Tarentaise». Après quelques mois d’existence et une poignée de bénévoles, l’association a déjà à son actif la restauration des chapelles du Monal et des Molettes sur le plateau de la Sassière.
Les projets abondent. A court terme, les restaurations des Chapelles de Bon conseil (station), du Perthuis (étanchéité de la dalle), du Planay Dessous (toit), …qui vont être entreprises. Clochetons, fournils, bornes-fontaines, … tout est pris en considération ; ainsi lorsque l’état d’une chapelle est trop dégradé, un simple oratoire est dressé, comme celui du Clou, simple pierre érigée, portant une croix et une coquille St Jacques en souvenir de l’ancienne chapelle ! Ainsi pris en main, le patrimoine de la commune peut aborder l’avenir en toute confiance.
Pour que nul n’ignore la richesse du patrimoine montagnard et Santaférain, la station organise des visites guidées et encadrées par des guides conférenciers des Pays de Savoie (G.P.P.S.), vers le Monal, le Miroir et tout récemment sur la station de Sainte Foy, avec un récit retraçant l’histoire et les projets de développement du site.
Visites guidées et goûter savoyard, été, hiver, renseignements :
Office de tourisme de Sainte Foy. Environ 12 euros.
Tel 04 79 06 95 19
www.saintefoy.net
info@saintefoy.net
Chapître 2
Investissements : exemples de rénovation réalisé au cours des trois dernières années sur la commune de Sainte Foy
Restauration de la chapelle Saint Clair du village classé du Monal
2002 2003 :
– restauration de l’intérieur de la chapelle, réfection de la toiture et de la façade.
2004 :
– finitions intérieures et remplacement de la porte en bois par un artisan local. (financement Mairie – pour connaître le montant tel 04 79 06 90 53)
– « Barreaudage » des fenêtres financement (Association pour la restauration du patrimoine de Sainte Foy.)
2005
– remplacement de la cloche (Association pour la restauration du patrimoine de Sainte Foy.)
(Association pour la restauration du patrimoine de Sainte Foy : contact : Henri Anselme 04 79 06 92 18 ou 06 22 94 43 49
Restauration des caves à lait du Monal (bouides)
3 caves à lait restaurées. Investissement 23000 euros, financement 50% communal, 50% propriétaire privé.
Etant classé, le village du Monal fait l’objet de beaucoup d’attention avec des financements français et européens
Chapître 3
Le MONAL, village classé par les monuments historiques
En partant à pied de la station par un sentier forestier (ou en raquette l’hiver), vous pourrez atteindre sans difficulté le Site Classé du Monal, hameau est composé de chalets montagnards ayant conservé toute leur authenticité des 18 et 19ème siècles ~ l’environnement naturel de pierre et de bois se retrouve entièrement, dans le mode de construction et l’eau est, elle aussi, richement présente dans les gouilles et ruisseaux, qui serpentent entre les maisons. Pour mieux apprécier votre promenade, laissez vos voitures aux parkings et tenez vos chiens en laisse. Ce lieu est un site protégé, et comme partout ailleurs convient de respecter l’environnement naturel et humain pour votre plaisir et celui des générations futures.
En raison de son grand intérêt architectural, historique et paysager, le hameau du Monal est un site classé (par les Monuments Historiques). Il occupe une position privilégiée en balcon face au massif du Mont Pourri. Encadré par la forêt de mélèze au débouché du Vallon du Clou, le replat du Monal accueille trois groupes de chalets et trois étangs. L’organisation paysagère des composantes minérales, végétales et architecturales en font un site de grande qualité. La plupart des constructions du Monal datent de la fin du XVIIIème et du XIXème siècles. Elles se disposent en trois groupements autour de la chapelle Saint-Clair, des chemins et des ruisseaux. On peut encore y voir des anciennes caves à lait, ce sont des constructions de pierre, à cheval sur le ruisseau, qui permettaient à l’époque de réfrigérer et donc de conserver le lait. Au cours du XXème siècle, la dépopulation de la Haute Tarentaise a entraîné l’abandon progressif des chalets du Monal. L’ensemble appelait préservation et restauration. Le classement du site s’est accompagné d’un cahier de prescriptions et de recommandations architecturales et paysagères afin que la restauration se fasse de manière cohérente et dans le respect des traditions locales.
“LE MONAL”, est toujours un toponyme non élucidé à ce jour, malgré les écrits mnémoniques. Ce mystère s’accentue d’ailleurs, un peu plus par l’impression mystique, qui se dégage de ces lieux intemporels (visitez-le en automne!). “Monos”, “Monial”, peu importe, l’hypothétique nom de lieu, cèle son histoire derrière chaque vestige monacal. En effet, sous l’impulsion monastique (Bénédictins, Cisterciens, Templiers, moines blancs de Saint-Bernard, plusieurs centaines de croyances religieuses formaient alors, la Savoie du XIV siècle), on éssartait les terres pour accroître les alpages, et faire face aux démographies galopantes. Ce défrichement, avait déjà été entrepris en période pré-celtique, par les premiers habitants des Alpes : les Ceutrons, puis laissé en suspens. Il faut imaginer, il y a presque 500 ans, ces contrées hostiles : accessibilité uniquement estivale par sentier muletier, peu évidente, (pas de réseau routier, animaux sauvages, brigands..), dureté du climat, etc… Par conséquent, selon les époques (poussées démographiques, famines, invasions, épidémie de peste, période de glaciation etc..), l’homme, en proie au doute, édifiait, en cas de salut, une chapelle, un oratoire, un culte.
Architecture et habitat
Tous les matériaux servant à la construction, étaient pris sur place : le mélèze : bois dur et imputrescible) pour la menuiserie et la charpente, les pierres (quartzites, gneiss) pour les murs, la lauze (schiste) pour la couverture, la chaux grasse de gypse pour le crépi (fours). Généralement, la façade principale était orientée plein Sud, (chaleur/clarté), et au Nord, ou en amont, on accédait aux granges.
Le rez-de-chaussée était pour les animaux, à l’étage se trouvait une pièce habitable séparée avec la grange, où l’on stockait bois, foin, outils, dessus; juste sous la toiture (“Tavaillon”) séchait le foin vert, peaux etc.. Comme beaucoup de chalets de remue, chaque famille dispose d’une “Bouida”, terme désignant une cave en patois. Petit igloo en pierre, traversée astucieusement par l’eau, assurant ainsi une réfrigération idéale quant à la conservation des produits laitiers (beaufort, tomme, sérac, persillé, lait, beurre, présure etc..) Ces petits canaux (“Rivettes”), entre les lacs (“Gouilles”) provenant de la résurgence de lacs glaciaires situés en amont dans le vallon du Clou, étaient, et sont encore aidés par l’homme (les propriétaires riverains) à l’automne, en piochant les bords avec une ” Sappa” afin que l’eau ne stagne pas dans le site et donc dans les écuries des habitations; par ailleurs, ce geste séculaire permet d’éviter un probable comblement de cette catégorie dite de” lacs de pelouse”. Ces gouilles sont habités par des truites, grenouilles, tritons, etc.. En été, l’eau peut atteindre les 12°c.
Hommes et troupeaux inalpaient aux environs de la St-Jean, jusqu’à la St-Michel. Ils vivaient également de cultures céréalières : froment, seigle, poussaient rapidement grâce à un climat chaud et sec l’été (trace d’orge à l’Echaillon fin XIX ). La pomme de terre apparue dans la moitié du XVIII siècle, selon la mappe Sarde, deviendra l’aliment de base. La fenaison était engrangée en partie sous les toits et redescendue en charrette sur Ste-Foy, avec d’autres récoltes, en vue de l’hiver et ses longues veillées; on laissait le minimum, à cause du gel, et de l’eau qui circule sous les maisons (système de drains), pouvant engendrer une putrescence des aliments. En période d’abondance, seules les graines céréalières “hibernaient” dans les coffres.
Du premier recensement de 1561 aux premiers registres paroissiaux apparus fin XVIII siècle, nous ne trouvons aucun acte de naissance, mariage, décès en période hivernale, ce qui tendrait à prouver qu’il n’y a jamais eu d’habitat permanent jadis il convient d’ajouter, que depuis l’annexion de la Savoie en 1860, des actes se sont volatilisés, et des archives ont été brûlées sur la commune de Sainte-Foy Tarentaise.
Chapître 4
Autres villages caractéristiques :
Les villages de la Mazure et du Miroir
« Villageois de l’envers et de l’endroit » :
Visite guidée de l’Eglise baroque de Villaroger et découverte du patrimoine rural, religieux et architectural des hameaux du Miroir et de la Masure avec leurs ruelles pittoresques, les maisons à colonnes…