Rechercher
Ajouter un communiqué de presse Se connecter

AFFAIRES VISIONEX : QUAND LA POLICE SE SERT DES MEDIAS POUR DIFFUSER DES INFORMATIONS DIFFAMANTES

Date Communiqué de Presse : 13 février 2008

20 Minutes l Journal de l’industrie des jeux en ligne l 13.02.2008

Le Pdg de la société Visionex, Olivier Sigoignet dont nous avions présenté le projet de bornes interactives et que nous avions interrogé le 10 décembre dernier, a été mis en examen jeudi après 48 heures de garde à vue par un juge d’instruction de Créteil pour violation de la loi de 1983 prohibant “la fabrication et la commercialisation de toute machine dont le fonctionnement repose principalement sur le jeu de hasard”. Cinq autres personnes ont été interpellées –le patron de la société normande fabricant les bornes et de quatre gérants d’établissement les ayant louées– mais ont toutes été libérées sans suites judiciaires.

Au-delà de la mise en examen de M. Sigoignet, ce qui choque dans cette affaire, c’est l’empressement qu’a eu la police de communiquer sur ce sujet de manière clairement diffamante. En effet, l’affaire a été révélée jeudi par des sources policières, qui l’ont présenté à l’AFP comme le “démantèlement d’un réseau de machines à sous mis en place dans des débits de boisson de toute la France sous couvert d’Internet”.

Comme souvent à leur habitude, les journalistes de l’AFP ne se donnent même pas la peine de vérifier l’information ou de la confronter auprès de la société Visionex. Résultat, l’AFP reprend tel quelles les informations judiciaires qui sont alors publiées dans différents journaux avec des titres accrocheurs (voire racoleurs) comme les journalistes français en sont friands quand il s’agit des jeux d’argent en ligne : “Démantèlement d’un réseau de machines à sous” (Le Parisien), “Escroquerie : les bornes Internet cachaient des machines à sous” (TF1).

Si notre rôle n’est pas de juger sur le fond de l’affaire, il apparaît clairement que les termes “d’escroquerie” et de “réseaux clandestins” utilisés par la police relève de la diffamation. Car, comme l’avocat de la société, Maître Thibault Verbiest l’indique : « la direction de Visionex a toujours été totalement transparente sur la nature de ces bornes interactives. Visionex a même transmis, début 2007, tous les éléments de son projet à l’administration des douanes, qui lui a donné son feu vert, ainsi qu’aux directions concernées du ministère de l’Intérieur ! D’autant plus que le projet avait pourtant été notifié début 2007 à la police, qui ont attendu des mois, sans aucune réaction ni mise en garde !”.

On imagine qu’il n’a pas fallu longtemps aux policiers pour identifier ces machines : la société Visionex le leur avait tout dit !!! Parler “d’escroquerie” quand les soit-disants “escrocs” vont présenter leur projet à la police, la justice et le gouvernement, il s’agit clairement de diffamation !
Une question se pose alors : pourquoi la police a-t-elle voulu ainsi mettre à mal la société Visionex en diffusant des informations de nature diffamatoire ?

Au-delà des raisons très pragmatiques liées certainement au souhait des auteurs de ces arrestations de faire valoir leur travail auprès de leur hiérarchie, cette communication vise certainement à rappeler un point essentiel pour le monde des jeux d’argent français : les bars-tabacs sont et doivent rester la chasse gardée de la Française des Jeux et du PMU. Si, contraints et forcés par l’Europe, ces deux monopoles plient l’échine et sont forcés d’accepter l’ouverture du marché des jeux en ligne, il est, par contre, hors de question qu’ils se fassent menacés, d’une manière ou d’une autre, sur le terrain des bars-tabacs (qui représentent 98,5% du CA de la FDJ et 95% du PMU) !! Un bastion d’autant plus réservé que les cafetiers demandent à leur tour la fin du monopole de la Française des Jeux.

Si la société Visionex en fait aujourd’hui la cruelle expérience, rappelons qu’un autre jeune patron jeune patron (Akim Rezgui) a subit les foudres de la FDJ en introduisant, de manière indirecte, des jeux dans les bars-tabacs par l’intermédiaire de journaux. L’histoire est développée au chapitre 4 (intitulé “Des méthodes très particulières”) de l’excellent livre de Sébastien Turay : “La Française des Jeux – Jackpot de l’Etat ?” (voir notre compte rendu). Ce jeune patron s’est retrouvé ruiné par les poursuites en justice de la FDJ.

Au-delà, cette affaire nous fait froid dans le dos. Car, quand les médias, par incompétence et négligence, se font les porte-parole d’une police chargée de rendre la justice par communiqué de presse interposé, on peut craindre le pire !!

Ce n’est pas le démenti de l’AFP, publié a postériori, qui changera quoi que ce soit, les médias étant déjà passés à un autre sujet et ne prenant même pas la peine de corriger leurs articles ! Seul le journal Le Monde (il convient de le noter) a fait preuve de professionnalisme avec son article : “Jeux en ligne: Visionex récuse avoir créé un réseau de machines à sous”

A titre d’information complète, nous publions ici l’explication fournie par la société Visionex :

EXPLICATION DE LA PROCEDURE CONTRE VISIONEX PAR :
Alexandra Musseau, porte-parole de Visionex

1. Visionex est une borne Internet :
Visionex est une borne Internet (confirmée par lettre des Douanes) qui a réussi, là où l’Etat lui-même a échoué, à apporter l’Internet dans les lieux les plus défavorisés, les cafés. Elle a réussi comment ? Grâce à un jeu concours promotionnel résident à la borne accessible soit gratuitement par formulaire soit par l’achat de ticket Internet (on est sous la législation des jeux concours sur le principe de la loterie à double accès). C’est ça Visionex.

2. Qu’est ce que nous reproche la Police des Jeux ?
Une seule chose = d’être une machine à sous reposant sur la loi de 1983 càd sur le fonctionnement des jeux de hasard.
Hors les Douanes ont confirmé que nous n’étions pas une machine de jeu, mais bien une borne Internet, nous ne sommes pas soumis à la vignette des appareils jeux automatiques. Quant au jeu concours résident : il est aussi parfaitement légal.
Donc ce qui pose problème aujourd’hui à la police des jeux, c’est que ce jeu concours soit couplé avec une borne Internet : c’est cela qu’on nous reproche.

3. Une incompréhension au niveau juridique :
Pour que Visionex soit une machine à sous, il faudrait qu’elle soit d’abord une machine de jeu. Une fois que la direction des libertés publiques et des affaires juridiques à déterminer qu’un appareil est une machine de jeu, la Douane vient par la suite faire son prélèvement fiscal. Dans le cas de Visionex, c’est là que ça devient absurde : les Douanes ont confirmé que Visionex est bien une borne Internet et la direction des libertés publiques et des affaires juridiques était parfaitement au courant et devait se prononcer dans le courant de février 2008 sur la confirmation que Visionex n’était pas soumise à la loi de 1983, donc n’était pas une machine de jeu et bien une borne Internet. Hors, la Police des jeux a courcircuité la direction des libertés publiques en prenant seule l’initiative de poursuivre Visionex avant que cette même direction ne puisse se prononcer officiellement. On est là devant une absurdité juridique. De son côté, la direction des libertés publiques ne nous a jamais dit que la borne Visionex était un problème, mais elle a été devancée par la Police des jeux.

4. Une autorité unique des jeux :
Visionex devient une affaire politique puisqu’elle démontre la nécessité, démontrée et souhaitée par le sénateur Trucy, de créer une « autorité unique » en matière de jeu pour éviter l’arbitraire d’une administration qui se contredit elle-même. Visionex est un exemple magnifique du dysfonctionnement du système français. Le jeu en France est soumis à des compétences éclatées, trop nombreuses et souvent concurrentes.

5. Conséquences et préjudices :
Saisie du serveur Visionex, saisie des comptes, gardes à vue, mise en examen, réputation ternie, faillite des sociétés fabricantes, des exploitants et des cafetiers, et au final pertes d’emplois massifs. La France peut-elle se permettre de telles pertes économiques en raison d’un simple dysfonctionnement administratif ?

Contact Visionex :
Alexandra Musseau
06 74 99 73 22
alexandra@visionex.fr

Informations entreprise

Miss Alex Communication
Miss Alex Communication 15 Communiqués de presse En savoir +

De la même société