L’IPV4 est mort ! IPV6 est l’avenir de l’adressage Internet
L’Internet et ses technologies se développant sans cesse, Domainews.fr/Domaine.info vous tient au fait des dernières évolutions, et Domaine.fr notre sponsor, les met en pratique en devenant ainsi, le cas échéant le premier registrar Français à être compatible IPv6…
Mais qu’en est-il exactement ?
C’est à l’occasion de l’IPv6 Worldwide Summit qui s’est déroulé à Cannes-Mandelieu en novembre dernier que l’équipe de reporters de Domainews.fr/Domaine.info a interviewé les principaux acteurs de ce sommet, et a réalisé une série de reportages vidéo qui seront prochainement diffusés notamment sur http://www.domaine.info .
Le coeur du débat, l’IPv6, ouvre sur une multitude de questions au sujet de la connectivité d’un grand nombre de matériel à un réseau informatique mais aussi sur les techniques de migration depuis la v4, le calendrier des pays devant se mettre à jour et les périodes de cohabitation de ces deux versions.
Mais pour en cerner globalement les tenants et aboutissants, voici, rapidement parcouru, le chemin qui nous mène à l’IPv6.
L’IPv6 (Internet protocol version 6) est le successeur du protocole IPv4.
Ces protocoles servent à l’adressage IP, qui est le protocole réseau définissant le mode d’échange entre tous les ordinateurs d’un réseau en leur attribuant une adresse unique.
L’IPv4 permet d’utiliser environ quatre milliards d’adresses IP pour relier ordinateurs et autres appareils à un réseau informatique.
Lors de la création de l’Internet, – période allant de la fin des années 1960 pour le commencement des recherches militaires à ce sujet, au début des années 1990 pour l’Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui – les ordinateurs n’étaient pas un outil aussi courant, et ce nombre paraissait plus que suffisant.
Il était à ce moment là quasi-inimaginable qu’il y aurait un jour suffisamment de machines connectées à un réseau unique pour qu’une pénurie soit envisageable…
Une répartition inégale.
La majorité des quatre milliards d’adresses IP théoriquement disponibles ne sont pas toutes utilisables.
En effet, certaines sont destinées à des usages particuliers, (comme le multicast, qui est le fait de communiquer simultanément avec un groupe d’ordinateurs identifié par une adresse spécifique, dite de groupe), d’autres appartiennent à des sous réseaux importants. Elles ont été attribuées aux premières grandes organisations connectées à Internet, qui les ont gardées jusqu’à aujourd’hui sans réussir à les épuiser.
Aux débuts du fonctionnement d’Internet, les Américains, et dans une moindre mesure les pays Européens, se sont partagés les plus grandes plages d’adresses restantes, et les régions connectées plus tardivement, comme l’Amérique du Sud et l’Asie, se sont ainsi vues pénalisées par le manque.
Une solution pour augmenter le nombre d’adresse disponible ?
Cette sérieuse insuffisance d’adresses a, dans un premier temps, été compensée par divers mécanismes, comme l’attribution dynamique d’adresses. Mais pour pallier plus radicalement au problème et tenter de résoudre quelques-uns de ceux révélés par l’utilisation à grande échelle d’IPv4, la transition vers IPv6 débute en 1995.
L’IPv6 Worldwide Summit a été l’occasion de faire le point et d’exposer les avancées en la matière. Les thèmes abordés ont entre autre été les motivations du passage à l’IPV6, les enjeux d’un tel changement, ce que cela aura comme conséquences sur le monde de l’Internet…
Vous pourrez très bientôt retrouver les interviews filmées des intervenant majeurs de ce sommet sur http://www.domaine.info ou en vous abonnant à sa newsletter en envoyant un simple email à news-on@domaine.fr.
Parmi les nouveautés essentielles offertes par IPv6, on peut citer :
– l’augmentation du nombre d’adresses disponibles : une adresse IPv6 est longue de 16 octets, soit 128 bits, (contre 4 octets (32 bits) pour IPv4). On dispose ainsi d’environ 3,4 × 1038 adresses, soit 340 282 366 920 938 463 463 374 607 431 768 211 456, soit de manière plus éloquente, plus de 42,5 millions de milliards d’adresses par millimètre carré de surface terrestre…
– des mécanismes de configuration et de renumérotation automatique ;
– le multicast « de série » ;
– la simplification des en-têtes de paquets, qui facilite notamment le routage.
IPv6 s’avèrera certainement rapidement incontournable simplement pour des raisons d’interopérabilité (fait que plusieurs systèmes, qu’ils soient identiques ou radicalement différents, puissent communiquer sans ambiguïté et opérer ensemble).
De plus, cela permettra aussi, entre autre, aux FAI de proposer de nouveaux services adaptés à la très en vogue domotique, en utilisant les possibilités d’autoconfiguration d’IPV6.
Rachel Marie-Louise
Pour DomaiNews.fr / Domaine.info
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