Des poupées sexuelles fabriquées en France exportées dans le monde entier
PARIS, LE 25 JANVIER 2013 — Pas encore de quoi faire frémir l’aiguille de la balance commerciale française, mais le propriétaire du site marchand Poupee-Latex.fr annonce avoir constaté que ses modèles de poupées gonflables ‘made in France’ sont de plus en plus demandés par des consommateurs situés à l’étranger, de la proche Allemagne à la très lointaine Australie (exportation vers 32 pays au total), semblant indiquer que son offre correspond à une attente en termes de qualité et de ratio fonctionnalités/prix pour des acheteurs ayant accès à une variété de propositions via Internet ou en boutiques spécialisées partout sur la Planète.
Fabrication française
Mises au point et fabriquées dans une petite entreprise spécialisée française faisant appel à des méthodes artisanales, les poupées sont conçues en latex 100% naturel, issu de la sève d’hévéa. Parfaitement écologique et hygiénique car ne présentant aucune micro-porosité, ce matériau est très utilisé dans le milieu médical ainsi que pour la fabrication des préservatifs car sa texture est lisse et douce, très proche de celle de la peau, apportant à l’utilisateur des sensations très agréables. Les poupées sont moulées d’après le corps d’une vraie femme et par conséquent reproduisent des mensurations courantes : 90-74-93 pour une taille de 1,60 m. Il en existe pas moins de 11 modèles, prénommés Amélie, Angela, Elodie, Ingrid, Julie, Lydia, Marina, Sarah, Sophie, Stéphanie, Sylvia.
Le marché
Il existe actuellement de par le monde trois catégories de poupées sexuelles. L’entrée de gamme, la plus importante, de loin, en unités vendues, est constituée d’articles en PVC, matériau auquel on adresse le principal reproche d’avoir une consistance rappelant les bouées de plages pour enfants. Leur prix est attractif, puisqu’on en trouve autour de 50 euros. Le haut de gamme, il faudrait dire le très haut de gamme, est la famille des poupées en silicone construites autour d’un squelette articulé. Leur prix équivaut à celui d’une petite automobile et peut décourager de nombreux amateurs : 8 000 euros. Pour 1/40e de ce prix, soit aux alentours de 200 euros, Poupee-Latex.fr propose une offre intermédiaire économiquement très abordable (au point que certains clients achètent plusieurs modèles) mais aussi d’une qualité très soignée procurant des sensations troublantes au toucher et à la pénétration (deux orifices opérationnels).
Les utilisateurs
Bien que par nature l’acquisition d’un sex-toy se fasse en général plutôt dans la discrétion, le webmaster du site Poupee-Latex.fr encourage le dialogue par messagerie avec les clients, en avant-vente comme en après-vente, et a ainsi pu, en quelques années de fonctionnement, se faire une idée assez claire de leur motivation et de leurs motifs de satisfaction. Sans surprise, l’acheteur-type est un homme seul, ou isolé, ou traversant un moment difficile, ou n’obtenant pas de sa partenaire habituelle la satisfaction de certains fantasmes… mais sans le moins du monde correspondre à la caricature de vieux pervers que beaucoup imaginent dès lors qu’il est question de poupées gonflables. ‘Hubert’ (par exemple) annonce sortir d’un divorce houleux, à la recherche du réconfort d’une présence féminine. ‘Michel’ apprécie que sa ‘Julie’ soit agréable à regarder et d’une texture de peau sensuelle sous la caresse, trouve le corps et le visage réalistes, et souligne qu’au contraire d’autres produits du marché, le corps et l’allure correspondent réellement aux représentations du site. Dans l’ensemble, la discrétion et la rapidité de l’expédition (une commande est postée le jour même) sont des facteurs de satisfaction récurrents (après avoir longuement hésité parfois, l’acheteur est soudain très impatient de recevoir l’objet du désir).
Avec des vêtements, elles deviennent presque des personnes
L’habit fait le moine. Une bonne part du pouvoir d’attraction d’une poupée sexuelle provient de la façon dont elle est vêtue, coiffée, parfumée, maquillée. Comme dans la vie ? Le site propose un rayon Lingerie comprenant une collection de nuisettes, tenues, ensembles, sous-vêtements, bas. Il est suggéré aux clients de soigner les détails (rouge à lèvres) et de varier l’habillement afin de découvrir des sensations nouvelles, de se faire surprendre par la présence d’une femme aujourd’hui en robe de soirée, demain en short moulant, une autre fois en jupe plissée bleu marine… Tout cela se trouve à petits prix en grandes surfaces ou sur les marchés.
Réalisme
LIBERATION, dans son édition du 24 septembre 2012, rapportait qu’en Mer Noire, alertée par des habitants, la police a dépêché une équipe de plongeurs afin de se porter au secours de ce que tous pensaient être une femme, qui s’est révélée être une poupée gonflable.
Le site CHINE INFORMATIONS relatait en date du 25 juillet 2012 le sauvetage d’une poupée gonflable dans le Fleuve Jaune par une brigade de 18 secouristes. « Il était difficile, tant pour la police que pour les témoins, de constater qu’il ne s’agissait pas d’une véritable personne », précise l’article.
« Je me trouvais il y a quelques années en rupture de vie professionnelle et devais trouver une nouvelle orientation pour me relancer dans le commerce, » explique XXXX YYY, gérant de SO.VI.DIS et créateur, animateur du site Poupée-Latex.com. « Je me suis mis à explorer tous les créneaux possibles où d’une part la concurrence ne serait pas pesante, et où je répondrais à une demande pérenne, durable. M’est revenu en mémoire un adage originaire de je ne sais plus où, qui disait ‘Si vous vendez du bonheur, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous en acheter’. Gagner ma vie en faisant plaisir m’a semblé une bonne option. Le besoin de satisfaction sexuelle est vieux comme le monde, plus précisément vieux comme l’homme, et il ne va pas s’éteindre. Par la suite, j’ai eu la surprise de constater que peu de marchands de bonheur me faisaient concurrence sur ce créneau, et j’ai compté que nous avons à ce jour exporté vers 32 pays ! »
Un besoin fondamental de l’homme
Le besoin sexuel, ou génital, a été de tous temps reconnu aux hommes (personnes mâles) comme fondamental, nécessitant une satisfaction légitime. L’homme sait par nature déconnecter ce besoin de sa vie affective, amoureuse. Il s’agit de soulager une tension génitale. Et ce besoin doit être pris en compte socialement. C’est ainsi que les armées ont organisé des BMC (bordel militaire de campagne), à l’époque moderne un camion aménagé en lupanar mis à la disposition des soldats lors de leur repos. Des femmes de réconfort contribuent à la détente du combattant. (1)
On situe l’origine des poupées sexuelles dans l’univers des marins, qui créaient des poupées féminines à usage sexuel qu’ils nommaient « dames de voyage ». Au début des années quarante, l’Allemagne et le Japon créèrent des modèles pour leurs équipages sous-mariniers. Appelés ‘Sexy Dolly’ ou ‘Little Betty’, ces poupées pouvaient simuler le corps entier ou une partie pelvienne dotée d’orifices permettant la pénétration. Les premières poupées gonflables étaient en vinyle, matériau peu agréable au toucher, désormais réservé à l’entrée de gamme des modèles actuellement commercialisés.
Michel Houellebecq à propos du plaisir sexuel dans « La possibilité d’une île » (Ed. Fayard, 2005) :
Toute énergie est d’ordre sexuel, non pas principalement mais exclusivement. (p 222)
Le plaisir sexuel n’était pas seulement supérieur, en raffinement et en violence, à tous les autres plaisirs que pouvait comporter la vie ; il n’était pas seulement l’unique plaisir qui ne s’accompagne d’aucun dommage pour l’organisme, mais qui contribue au contraire à le maintenir à son plus haut niveau de vitalité et de force ; il était l’unique plaisir, l’unique objectif en vérité de l’existence humaine, et tous les autres -qu’ils soient associés aux nourritures riches, au tabac, aux alcools ou à la drogue- n’étaient que des compensations dérisoires et désespérées, des mini-suicides qui n’avaient pas le courage de dire leur nom, des tentatives pour détruire plus rapidement un corps qui n’avait plus accès au plaisir unique. (p 392)
(NDLR – La poupée gonflable de demain ?) Des robots androïdes apparurent sur le marché, munis d’un vagin artificiel performant. Un système expert analysait en temps réel la configuration des organes sexuels masculins, répartissait les températures et les pressions ; un senseur radiométrique permettait de prévoir l’éjaculation, de modifier la stimulation en conséquence, de faire durer le rapport aussi longtemps que souhaité. (p 45)
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